mardi 30 octobre 2012

Jour 7 : Wanaka - Franz Josef

Enfin, me revoilà !!! Désolée pour le retard, je deviens de plus en plus fainéante. Ce jour-là, je crois que c'est Céline qui a pris la route. Ou Marie. Bref, on s'en fout.

On est parti tranquillement après avoir fait une photo de groupe et des photos du terrain de rugby avec, en arrière plant, les montagnes et le lac. Sur la route, après Haast, nous nous sommes arrêtés à Munro Beach, une des plus belles plages de la côte ouest. Le chemin pour y aller est une marche (assez facile) de 45 minutes aller simple. Normalement, sur cette plage, on pouvait apercevoir une colonie de pingouins, mais on ne les a pas vu. Aucuns. C'est triste ! C'est plus ou moins le seul animal de NZ qu'on n'a pas vu avec l'orque.

D'ailleurs, sur cette plage, on pouvait voir des orques, des albatros, des pingouins et des dauphins. Pour faire court, on n'en a vu aucun. Mais alors aucun. On a juste vu un kaka. Et devinez son cri !!! PROUT ! Voilà la blagounette du jour. C'est con hein ? Ce beau moment ensoleillé fut le dernier de la côte ouest. Les jours d'après n'ont été que succession de pluie, de vent et de froid ! A priori, sur la route, on a passé trois ponts suspendus (enfin c'est ce que j'ai écrit dans mon carnet.). Je ne m'en rappelle plus vraiment.

En arrivant, on s'est arrêté au glacier Fox, c'est hallucinant la vitesse à laquelle il a reculé. A l'inverse, le glacier Franz Josef, lui, avance. Mais on peut se dire que dans 30 ans, le Fox aura complètement disparu. Sur la route, mon vieux pantalon noir a rendu l'âme, du coup, le soir en rentrant, avec Jojo, on l'a déchiré en pièces (Bon, l'histoire avec un grand "h" voudra que je regrette cette décision, il aurait pu servir de change les jours de grandes pluies.). Je me suis changée et on est parti pour la plus belle aventure de ces vacances...


Les... KIWIS !

Donc, à 18h45, on part pour Okarito, un petit village sur la côte ouest, en bord de mer. Pour le coup, c'est vraiment petit. Malheureusement, nous n'avons aucunes photos de cet endroit, on n'a pas eu le temps et il ne faisait pas beau. Dans la voiture, on était quatre fous, impatients à l'idée de voir un (ou des) kiwi(s) dans la nature. On arrive chez le monsieur à 19h15. On me fait une remarque comme quoi ça a l'air un peu louche. En fait, la maison sert aussi de lieu de rendez-vous pour les excursions, du coup, effectivement, ça faisait pas super pro.

On s'avance, et on est accueilli un peu brutalement. Le mec nous dit clairement qu'on est en retard et qu'à cause de ça, il faudra se dépêcher. Sauf que moi, on m'avait dit de venir pour 19h30. Du coup, pour nous, on était en avance. Tant pis, on n'argumente pas, on suit le gars. Et là, c'est le début d'un long monologue passionnant de la part de notre hôte. C'est vrai qu'au premier abord, on s'est un peu demandé comment ça allait se passer mais au bout du compte, on a adoré !

Il se met à nous parler d'Okarito, de son bush qui abrite les kiwis. Ce soir-là, nous allions voir un rowi, le grand kiwi brun,  le kiwi le plus rare de Nouvelle-Zélande. Ce qui en fait le plus rare du monde étant donné qu'on ne trouve des kiwis que dans ce pays. Le bush d'Okarito est un espace de 10km². Dans ce bush vit une population de 385 kiwis. Chaque couple a un territoire équivalant à 6 terrains de foot (on aurait préféré une comparaison avec le rugby). C'est pour dire. Et gare à celui qui essaierait de passer les frontières. Il nous demande aussi pourquoi on vient, si on venait juste pour faire une balade nocturne ou un truc du genre (on se rappelle plus vraiment les termes employés). Il demande à Jordan. Jordan reste silencieux. Et là, on répond (les filles) : "bah pour voir les kiwis", Ian (notre guide) : "bah oui évidemment pour voir les kiwis, quoi d'autres ?". On s'est bien moqué de Jojo sur le coup !

Il nous donne des informations sur les kiwis qu'on allait voir. Nous allions nous rendre sur un petit chemin au milieu du territoire de BZ et Beaumont. Je vous raconterai leur histoire à la fin. Le chemin est en bord de route, ce qui facilite l'accès. Les kiwis ont une ouïe très fine, nous aventurer dans le bush aurait probablement réduit de moitié nos chances d'en voir un. Il nous a demandé de ne pas prendre nos manteaux de pluie qui font du bruit à chaque mouvement. Marie et Céline ont du lui emprunter des polaires.

Après nous avoir présenté à BZ et Beaumont qui, il l'espèrait, avaient pondu un oeuf (le jour d'avant, le mâle, BZ, avait eu un comportement très étrange, signe probable de ponte), il nous a fait un test de patience. En fait, au départ, on ne le savait pas. D'abord, il nous a fait écouter le cri de la femelle et le cri du mâle séparément. Ensuite, un cri de chouette, animal répandu dans ces forêts. Puis, il nous a dit "quand vous entendez le cri du mâle, faites un signe, n'allez pas vous exclamer 'Oh là, un kiwi' parce qu'en vous entendant, l'animal partira". Il voulait juste un signe muet pour voir si on était capable de maîtrise de nous-mêmes. Il démarre la cassette. Et on attend. Les bruits habituels de forêt... Toujours pas de kiwi... Un bruit de chouette... Ah, ça y est, un bruit de kiwi !! A peine on se redresse pour faire signe qu'il arrête la cassette. Il avait lu notre langage corporel et savait qu'on avait bien entendu. Il nous dit "C'est bien ce que vous avez fait, j'ai des personnes, parfois, qui veulent être les premières à faire signe et qui s'agitent quand on entend la chouette. Vous, vous avez attendu jusqu'au bout, vous avez toutes les chances de voir un kiwi ce soir". On pense qu'il a été assez étonné de voir un groupe de 4 jeunes arriver et qu'au départ, il pensait qu'on allait être super bruyant et impatient. Au bout du compte, on a été les meilleurs de la semaine.

Le signe du départ est lancé, Jojo et Céline prennent des gants, on prend tous des loupiotes et nous voilà partis. Jordan monte avec Ian, on meurt de savoir ce qu'ils se sont dit (en fait, Ian lui a posé des questions sur nous, parce qu'on devait travailler en équipe. Il m'a mis avec Jordan parce qu'il voulait éviter toute tentative de blablaterie entre les paires. Ian a aussi expliqué à Jojo qu'il allait être son bras droit et son rôle dans l'affaire). On arrive au parking, Ian déballe ses affaires, sort son espèce d'antenne radio qui lui permettrait ensuite de situer l'animal et de le suivre (Tous les kiwis de cette forêt sont recensés et ont un émetteur).

Il nous explique nos positions et comment on doit chercher le kiwi. En regardant avec insistance et conviction et pas en tournant le dos à l'endroit où le kiwi peut apparaître. Il nous explique aussi comment il allait faire pour nous contacter. Chaque équipe était munie d'un talkie-walkie. Pour l'équipe la plus proche, il ferait des signes avec sa lampe, pour la plus éloignée, les talkies-walkies. Il nous a aussi demandé d'être prudent dans la façon dont on allait se déplacer. Si un kiwi était découvert, qu'il fallait savoir lier vitesse et silence. En gros, il nous demandait de marcher rapidement comme si on avait à marcher sur des oeufs, qu'il fallait qu'on se déplace en file indienne, d'un même pas pour minimiser le bruit... Tout cela expliqué (et là, c'est fait en accéléré parce qu'il a bien pris le temps de nous expliquer tout en détail, je ne saurais plus me rappeler de tout).

Il nous a posé une question : "que savez-vous des kiwis ?". Il voulait que nous lui disions une chose chacune. Il a fini par moi parce que, pour lui, comme c'était moi qui avait organisé le truc, c'était moi qui en savait le plus sur ces animaux. Jordan a dit que l'oiseau pondait des oeufs presque aussi gros que lui, Céline a dit que c'était un oiseau qui ne pouvait pas voler, Marie a dit que c'était un animal nocturne qui se nourrissait de vers et moi, que c'était un oiseau menacé.

Et il n'en a pas fallu plus à Ian pour rebondir sur nos affirmations. Il a demandé à Jordan, d'après lui, pourquoi les kiwis pondaient de si gros oeufs. On se disait "à cause du bec" et en fait, non, c'est parce que le kiwi est un mauvais parent alors le petit, quand il éclot, doit déjà être capable de se débrouiller tout seul donc il a presque déjà sa taille adulte. Il nous a expliqué que le kiwi était en fait assez étrange parce qu'il avait plein de point commun avec les mammifères, par exemple, le kiwi a des moustaches pour pouvoir se diriger dans le noir comme les chats, que son système de défense se rapproche de celui du porc épique. Le kiwi "jette" ses plumes, le prédateur croit que c'est le kiwi, mais ce dernier, pendant ce temps-là, en profite pour se carapater. Et un kiwi, ça court vite. Le kiwi, contrairement aux autres oiseaux, a son nez au bout du bec pour pouvoir sentir le sol. D'ailleurs, pendant toute l'excursion, Ian revenait toujours vers moi et me demandait "It's a bird, right ?" tellement l'animal a de points communs avec les mammifères.

Il nous explique aussi que personne ne sait vraiment d'où vient le kiwi, et les raisons pour lesquelles c'est un animal en danger. D'une part à cause des maoris qui les ont chassé et des prédateurs terrestres introduits en Nouvelle-Zélande, comme le chien et l’opossum. Le problème avec l'opossum c'est que, comme leur fourrure est un commerce, on (je ne sais pas qui) ne veut pas les exterminer tous. Jordan, ce traître, a participé à ce commerce en achetant un truc en fourrure de possum. Il nous a dit que non, justement, ça les tuait. Ce à quoi nous avons répondu, "bah oui mais parce que tu achètes un truc en possum, certes, ça le tue, mais ça contribue à ce que les possums ne soient pas exterminés.".

Après tout ce blabla (et il y en a eu), nous partons en chasse. On se met en position, et à peine cinq minutes après, Ian nous fait un signal. Le mâle allait passer dans une petite dizaine de minutes. Il était pressé. Ni une, ni deux, on le rejoint, les filles arrivent, on le suit en file indienne. Il s'arrête, on s'arrête. Il s'approche des fourrées. On entend le "crunch, crunch" du kiwi qui fait son chemin dans la brousse. Ian met sa lampe infra-rouge et hop ! ça y est le voilà. Et il courre vite le bougre. A peine le temps de le voir passer. Une seconde qui restera dans les mémoires. BZ traverse le chemin et passe de l'autre côté. On peut toujours l'entendre se déplacer. Puis, à un moment, plus rien. Ian nous emmène sur la route et là... on attend. Et on attend. On l'entend, on sait qu'il est là mais il ne se montre pas. Plusieurs fois Ian pense qu'il va se montrer, mais non, toujours pas. Je ne sais pas combien de temps on a passé à attendre sur la route, peut-être 30min, peut-être une heure, je ne sais pas. Il faisait bon et le suspense nous maintenait en haleine. Et là, hop, encore, on voit BZ, une fois, deux fois. Il disparaît. Soudain un cri strident, puis un autre, un peu plus étouffé. Probablement la femelle qui lui dit de se dépêcher pour venir couver l'oeuf. Et on le revoit, ça sera la dernière de la soirée et aussi la plus longue.

On retourne à la voiture, Ian nous dit qu'on a eu beaucoup de chance et qu'il faut le laisser tranquille maintenant. Mais il est content, l'animal, quand il y a eu des voitures, a eu peur, ce qui le rassure. Ian sait que BZ ne traversera sûrement pas la route si une voiture arrive. Il est content de nous aussi, notre travail d'équipe lui a plu et on a été très patient. Je pense qu'on a tapé dans le mille ! On retourne vite fait sur le chemin pour voir si la femelle a bougé. Elle est toujours au même endroit. Pour Ian, ça veut dire qu'ils ont un oeuf. On retourne à la voiture et, sans vraiment le vouloir, on repart en chasse. Le kiwi n'est pas loin. On ne le reverra pas.
On rend les lampes à Ian, et c'est le départ. Il nous donne une photo d'un kiwi en nous expliquant que c'était l'ancienne partenaire de BZ et qu'elle est morte parce que son bec était cassé. BZ s'est fait jeté hors de son territoire et à ce moment, Beaumont a viré son copain et à pris BZ à la place. Il nous dit de faire très attention en partant et sur la route car un kiwi peut traverser à n'importe quel moment.

On est retourné au YHA à 21h30. Notre excursion avait duré à peine 2h. Nous avons vraiment eu beaucoup de chance ! Là, on a retrouvé avec surprise Mélanie, Soraya et Anna. C'est aussi ici que Jordan a perdu mes claquettes, mais on s'en fout !

















Voilà pour cette journée de dingue. Je pense qu'on s'en rappellera longtemps. On a fait quelque chose que même pas la moitié des Néo-Zélandais ont fait. On a vu un kiwi dans la nature, un kiwi sauvage !

Bises,

Camille

mercredi 24 octobre 2012

Jour 6 : Te Anau - Wanaka

Le matin de notre départ pour Wanaka, Jordan est venu nous réveiller avec une sonnerie du Roi Lion et une histoire sur un kangourou suicidaire qui a voulu tuer un mec qui avait essayer de le sauver...

C'est moi qui ai pris le volant. Sous la pluie d'abord, puis, sous la neige. Mais juste avant le départ, grand moment de solitude pour ma part car, croyant que la dame de la pompe à essence mettait du diesel, je lui ai à moitié (complètement en fait) crié dessus "No diesel, no diesel" (Jordan en rigole encore). Mais la pauvre madame devait se demander pourquoi je faisais ça (en fait, il y avait trois pompes et celle du diesel était vide, l'ayant vu vide, j'ai flippé parce que je pensais qu'elle mettait du diesel dans notre voiture, alors qu'en fait, il n'y avait pas de pompe pour le diesel mais de là où j'étais, je ne pouvais pas le voir).

Bref, et donc, la neige, c'était super beau, il y en avait partout. Du coup, même si on repassait par la même route que deux jours auparavant, on en avait pas l'impression. Nous sommes repassés par Queenstown parce que c'était sur la route et nous en avons profité pour nous arrêter à Arrowtown, une petite ville minière super mignonne avec en plus, et vous l'avez deviné, des sites de tournage du SdA. Et on a pas regretté, c'est vraiment un super petit village. J'y ai trouvé des pendentifs en forme de Silver Fern, il y en a un pour moi et un pour Marie.

Il y a des gens qui louent les espèces de soucoupe qu'on utilise pour trouver de l'or, se rendent à la rivière et essaie de trouver des pépites. Pépites que l'on peut trouver brut à l'achat au même magasin où j'ai acheté les pendentifs. On a repris la route, ils annonçaient de la neige un peu plus tard dans l'après-midi. J'ai laissé le volant à Marie parce qu'on faisait de la route de montagne, j'aurais pu le faire parce que j'avais commencé mais je n'aime vraiment pas ça. Et on a continué sous la neige qui tombait, c'était beau. Et Wanaka aussi. Jusque là, toutes les villes dans lesquelles nous avions dormi étaient en bord de lac. Sauf Mount Cook, mais on pouvait quand même le voir d'un lac. Une fois arrivés à Wanaka, on a posé nos affaires dans le YHA et on est allé se balader, on ne voulait pas aller s'enfermer alors qu'il faisait beau. Et devinez quoi, pas loin de la marche, il y avait un site du Seigneur des Anneaux... Encore :)

Ensuite, on est allé manger dans un pub irlandais parce qu'il y avait un groupe de lycéens dans le même YHA que nous et on ne voulait pas avoir à attendre pendant des heures pour accéder à la cuisine et aux ustensiles pour pouvoir manger. En revenant au backpackers, Céline, qui n'avait pas fini sa pizza nous fait "euuuh, il est où notre sac?". Comment ça il est où notre sac ? En fait, des personnes (et on a déjà vu ça à Te Anau de la part de la même nationalité), s'étaient tout bonnement appropriées notre sac. Alors que notre nom était (nos noms) écrit dessus avec le numéro de chambre et que nous avions rangé notre sac avant le leur. Enfin, on s'est dit, heureusement que nous sommes repassés par la cuisine sinon, les gens se seraient barrés avec notre nourriture.

Quand Jordan est allé fumer, j'ai pris l'étiquette de ces personnes, j'ai écrit un mot comme quoi, la prochaine fois qui libellaient leur nourriture, qu'ils fassent attention à ce que ce soit bien leurs sac qu'ils libellent et pas celui de quelqu'un d'autre, et Jordan est allé le coller sur le casier qui correspondait à leur numéro de chambre. Il était énervé, c'était drôle.







Doodle c'est fait avec mon appareil playmobil :)




Au fait, j'ai oublié de dire que, quand nous avons cherché un endroit où manger, on a fait trois fois le tour du pâté de maison (en fait, c'est le centre ville, mais c'est tellement petit...) avec la musique à fond. Les lacs du connemara pour être plus précise. Jojo était à fond dedans.

Voilà, désolée, je prends du retard mais tout vient à point qui sait attendre :)

Bises,

Camille

dimanche 21 octobre 2012

Jour 5 : Te Anau - Milford Sound - Te Anau

Désolée pour le retard, en fait je suis trop fainéante ! C'est pas possible pour moi de faire deux articles en une journée.

Surtout qu'en plus, celui de cette journée est assez original. Nous nous sommes levés le matin du vendredi 5 octobre avant que le soleil ne se lève (au bout du compte, le soleil ne sera pas levé de toute la journée), et nous avons pris la route pour Milford Sound. On annonçait de la neige à partir de 5p.m. (17h). Les routes seraient donc fermées et il nous fallait revenir avant cette heure précise. 

Et là, démarre une journée pleines d'aventures et de rebondissements à faire frissonner les plus intrépides... Non, je rigole, pas à ce point-là quand même... Quoique.

Céline a pris le volant, jusque là, rien d'anormal. La route tourne un peu mais ça reste gentillet... Mais pas pour très longtemps. Déjà, on ne voit pas grand chose du paysage mais on ne peut que l'imaginer, des montagnes aux pentes abruptes nous entourent. On peut voir les cascades qui dévalent le flan des fjords pour venir s'écraser dans les rivières environ 1000 mètres plus bas.

Ensuite arrivent les routes sinueuses, pendant lesquelles on a tous cru qu'on allait mourir. Route super flippante, pleine de virages, de passages étroits, et surtout le tunnel. Un tunnel, du genre, c'est quoi ce truc ! On arrive dedans, déjà, ça donne l'impression d'être un truc qui a été construit le jour d'avant, ensuite, quand on arrive dessus, enfin à l'intérieur, ça va en descente... Mais oh ! Qu'est-ce qui se passe ? Un tunnel, c'est pas comme ça normalement, c'est large avec des lumières et surtout, surtout, ça donne pas l'impression de descendre et de s'enfoncer au coeur de la montagne et qu'on va tous mourir à cause d'un éboulement. C'est vraiment pas un tunnel pour les claustrophobes. 

Bien contents nous étions lorsqu'à Milford Sound nous sommes arrivés. Eh oui, je parle comme Yoda ! Mais  après le tunnel, les choses se sont compliquées, la voiture commençait un peu à souffrir. Les freins notamment. On a dû s'arrêter histoire de les faire se reposer sur le bas côté de la route malgré le panneau "Avalanche risk, no stopping". Et là, on a vu un kea, un oiseau néo-zélandais. Tout près de la voiture. Pas farouche l'animal. Marie était partie faire pipi (oui, c'est un détail important pour la suite de l'histoire) de l'autre côté de la route par rapport où on s'était arrêté. On la voit revenir, on lui fait de grands signes et elle s'arrête, se demande ce qu'il se passe, et aperçoit l'oiseau qui se baladait tranquillement autour de la voiture.

Et c'est le moment de la première frayeur de Marie. Au moment où elle s'apprête à traverser la route pour revenir à la voiture et prendre le kea en photo, on lui refait de grands signes pour qu'elle s'arrête. Alors que la première fois elle croyait qu'on la prévenait qu'une voiture arrivait, pour la seconde fois, elle s'est posée des questions. Et pour le coup, une voiture arrivait vraiment en face. J'ai cru qu'elle allait quand même traverser et se manger la voiture. Mais ça  n'est pas arrivé. Une fois à la voiture, MP prend son a-p et mitraille la bestiole. C'est limite s'il voulait pas rentrer dans le coffre avec Marie. Petit arrêt pour le coup bien sympathique.

Une fois arrivé à Milford Sound, le répit n'en est pas un. Le temps est horrible, il pleut et il y a un vent à décoiffer les chauves ! Du coup, c'est trempé que nous arrivons au quai d'embarcation. Là encore, un petit répit simple et court accompagné de barres céréales et de cookies, notre petit déjeuner pour la grande majorité des 12 jours. L'heure d'embarquement est arrivée, nous voilà à bord en espérant voir autant que possible (et si l'on peut inclure des dauphins c'est encore mieux.).

Et dire que nous pensions être à l'abri dans le bateau. C'est complètement faux. Ce fut le tour en bateau le plus mouvementé de toute ma vie. La mer était tellement déchaînée qu'on n'a pas fini la croisière. Ils ont proposé un remboursement si j'ai bien compris. Mais on ne l'a pas demandé parce que c'est quelque chose que je n'aime pas faire. Pendant la traversée, nous avons été témoins de la deuxième frayeur de Marie. Deux en un jour, elle est généreuse.

Donc de part les mouvements du bateau, nous allons tous en convenir, la pratique de la marche était devenue quelque peu périlleuse. Imaginez donc une descente d'escalier. Eh oui, vous l'avez deviné. C'est à cette aventure que Marie est partie. Autant vous dire que ce fût un échec cuisant pour la susnommée. Je vous mets en situation. Céline et moi sommes installées en bas du bateau alors que Jordan et Marie sont en haut. Marie, dans un élan de sympathie ou je ne sais quel autre qualificatif, a décidé de venir nous voir pour nous proposer de monter. Ni une ni deux, elle s'applique à descendre cet obstacle si anodin pourtant si dangereux. Et là, c'est le drame, le bateau fait une embardée du tonnerre (dans le texte... en vrai, ce sont juste les remous de la mer dus au temps) et Marie, pourtant si bien partie, se retrouve la tête en bas, les jambes en haut. Elle s'était rattrapée in-extremis à la rambarde de l'escalier. Je crois qu'il est inutile de faire une thèse sur l'utilité de ses barres de fer. Elle a failli aller dire bonjour au sol. Pour le coup, on l'aurait sûrement retrouvée défigurée avec des dents en moins. Le constat reste tout de même terrible... Elle s'est tordue le petit doigt !
Il faut quand même préciser qu'entre-temps, elle se redresse, l'air de rien et nous demande si on veut monter. On lui répond que non, et c'est avec ce même air (tout va bien, je vais bien), qu'elle remonte les escaliers d'un pas assuré (autant que faire ce peut). Et j'ai oublié de dire que, effectivement, nous sommes montées cinq minutes plus tard et qu'à force de mouvements incontrôlés et d'une cabine surchauffée, Jordan et Céline auraient bien pu nous déposer une galette.

Une fois rentrés à bon port, nous nous précipitons dans la voiture. Marie prend le volant (avec une attelle de fortune) et on rentre tranquillement à Te Anau. On recroise notre ami le Kea sur la route, il nous courait après avec ses toutes petites pattes. On aurait eu presque envie de le ramener avec nous. On a aussi vu une voiture avec 3 Keas autour. On pense que les touristes leur donnent à manger, ce qui n'est pas bien parce qu'il faut les laisser à l'état sauvage et qu'en plus, le régime alimentaire est loin d'être le même que le nôtre. Cependant, même en prenant notre temps, on est rentré tôt à Te Anau parce que tous les points de vue et marches qu'on voulait faire sont, et c'est le cas de le dire, tombés à l'eau.

Une fois à Te Anau, on est retourné dans notre chambre histoire de nous reposer. On est allé faire le tour des magasins de souvenirs et on a passé la soirée avec Mélanie, Soraya (une collègue de Wellington) et Anna (une amie de Soraya) qui faisaient également un tour de l'île du sud et qui se trouvaient également à Te Anau ce soir là !

une coulée d'avalanche

Milford Sound par un jour de mauvais temps

Les cascades



la route qui descend en serpentine après le tunnel




ça se voit pas, mais ça monte. Et c'est sombre.

Pfiou, c'était long à écrire. Prochain article, demain.

Bises,

Camille

samedi 20 octobre 2012

Jour 4 : Queenstown - Te Anau

Désolée pour le retard, Céline était revenu pour quelques jours à Auckland, je n'ai donc pas pris le temps d'écrire.

Ce jour-là, nous sommes partis de Queenstown un peu plus tard, nous n'avions pas grand chose à faire. Nous nous sommes donc autorisés une "grasse matinée" (9h). Nous avions décidé de retourner à Glenorchy et de marcher le long du lac de Queenstown. Sur mon Lonely Planet j'avais vu qu'on pouvait aller dans une sorte d'aquarium gratuit qui montrait sous le lac Wakatipu. Nous avons marché jusqu'à l'endroit où il était sensé être mais nous ne l'avons pas trouvé. Sur le chemin, cependant, nous avons été témoins de la tentative de fuite de Poney et Lapin. Nous marchions tranquillement quand MP avec son sac ouvert me dépasse. Et là, c'est la panique "Où sont Poney et Lapin ?" ! Gros flippe !

Jojo a couru à leur salut, ils n'avaient pu faire que quelques mètres (oui, ce sont des peluches, ils n'avancent pas très vite), mais en face, s'approchait un de leur plus grands prédateurs... Un enfant ! Heureusement pour nous Jordan les a atteint en premier. Saviez-vous que Queenstown est une ville où il y a plein de sites de tournage ? Malheureusement, on ne les a pas trouvé...

Après cette matinée forte en émotions, nous avons pris la route pour Glenorchy, histoire de montrer à Jojo. Et, honnêtement, ça valait le coup ! Quand nous nous sommes réveillés, il faisait un grand soleil bien agréable. Du coup, même si c'était de loin, on a pu revoir tout ce qu'on avait vu le jour précédent voire plus.

Il ne s'est pas passé grand chose sur la route, hormis quelques arrêts photos. Encore des paysages grandioses que nous avions là. La veille au soir, nous étions allés acheter des CDs gravables parce que la radio ne passe pas tout le temps. C'est MP qui l'a fait. Musique française uniquement. Le jour de notre départ de Queenstown, nous avons mis la musique à fond dans la voiture et on chantait à tue-tête. D'ailleurs, quand on a écouté "Pas de Boogie-Woogie", MP et moi étions les seules à connaître les paroles par coeur. On se demande pourquoi ! Mais ce qui était le plus drôle, c'était la tête de Jordan et de Céline quand on s'est mise à hurler les paroles !

Ensuite, avec Céline et Jordan, dès que nous faisions un arrêt sur le bord de la route, nous faisions coucou aux gens qui passaient ! On a eu beaucoup de succès et on a bien rigolé !

Le soir, arrivés à Te Anau, le temps s'était couvert et de la pluie et de la neige étaient annoncées pour le lendemain. Pour aller à Milford Sound, il est parfois obligatoire d'avoir des chaînes. Dans notre voiture, les chaines étaient incluses avec la location. Cool ! Mais on n'a pas eu besoin de s'en servir.

Au repas du soir (cuisiné gentiment par MP et Céline. On fonctionnait par binôme. Et ceux qui ne cuisinaient pas, faisait la vaisselle), nous avons mangé du poisson pané avec des hashbrown qui sont, en fait, des galettes de pommes de terre. Et dire que ça fait des mois que je dis à mes élèves que je ne sais pas ce que c'est alors que si... Quelle andouille !

Et, au moment d'aller se coucher, Jordan, qui n'était pas sensé dormir dans notre chambre mais dans celle d'à côté, a pris son matelas et l'a mis par terre. Je voulais prévenir les personnes à côté mais quand j'ai commencé à parler à une des filles, elle ne m'écoutait pas et ne comprenait rien. Elle pensait que je voulais la clé, alors que je lui disait simplement qu'on avait bougé un matelas. Du coup, j'ai laissé tomber et Jordan est allé le dire à un des mecs de la chambre... C'était assez comique.

Voilà pour le récit de cette journée 4. Je mettrais la journée 5 dans la soirée pour moi donc vous aurez deux articles aujourd'hui :)

Bises,

Camille

PS : Jeudi soir et hier, deux personnes ont posé des questions à MP par rapport à son pull TAKH, dont un petit garçon amoureux des chevaux.




back à la paradise valley on a sunny day




mercredi 17 octobre 2012

Jour 3 : Mount Cook - Queenstown.

On est parti le matin, comme des fleurs. Le rythme effréné de ces vacances n'avait pas encore trop endommagé nos organismes. C'est moi qui ait pris le volant pour la première fois pendant ce voyage (et pas la dernière).

Nous déposons notre ami germain à Twizel, berceau des champs de Pelennor dans le Seigneur des Anneaux. Il s'en retourne à l'Eglise du Christ pour ensuite rentrer à Wellington. Ce fût un aparté bien sympathique.

Bien sûr, il faut que les boulettes commencent un jour et que mes compagnons de route ait quelque chose à se mettre sous la dent pour se moquer de quelqu'un. Manque de chance, faut que ça tombe sur moi. Pendant que je conduisais, je vois un paysage superbe, digne de l'altiplano péruvien. Je décide donc de nous arrêter pour prendre des photos bien tranquillement. Pour la petite anecdote, mes photos ne sont pas top, la luminosité et l'endroit où je nous ai arrêté n'étant pas l'idéal, pour le coup, c'était un arrêt raté.

Et là, vous vous demandez sûrement, "mais où veut-elle en venir ?". J'y arrive, j'y arrive. C'est au moment de repartir que tout se passe. Nous remontons dans la voiture, pas de voitures, la route est vide. Pas de pression. Je démarre le moteur, bouge le levier de vitesse en mode D, pour la faire avancer, et là, c'est le drame. La voiture n'avance pas, même elle donne l'impression d'être embourbée. Pourtant, je m'étais garée sur des graviers. Mais que se passe-t-il ? C'est la panique. Et moi, en bonne fausse brune, forcément, mon réflexe est stupide, j'accélère encore plus (Sérieusement, on devrait nous dire quoi faire au code au cas où la voiture s'embourbe). C'est bête hein ? La voiture tourne sur elle-même, elle bouge, mais n'avance pas. Et là, Marie crie "Ton frein à main !!!". Eh oui, j'avais tout bonnement oublié d'enlever le frein à main. Pour ma défense, j'ai tellement l'habitude qu'une voiture cale ou fasse un mouvement bizarre quand le frein est enclenché, que je n'y ai pas du tout pensé.

J'abaisse le frein à main, reprends le volant doucement et nous voilà reparties pour d'autres aventures. Autant vous le dire tout de suite et pour les boulettes qui arriveront plus tard, j'ai eu la palme des conneries du voyage. Merci les amis ! Je crois bien qu'on peut me décerner le titre de Madame Boulette.

Voilà pour l'histoire. Nous continuons paisiblement notre périple à travers les montagnes et les "pass" (col), les lacs et le bleu du ciel. Tout en sachant que nous sommes attendues à Queenstown pour 13h30.

Nous passons par le petit village de Tarras, où les Nazgûls sont aperçus entrain de poursuivre Arwen. A quelques kilomètres de là, on voit la Communauté passer les statues des anciens Rois du Gondor (bon moi, au départ, je croyais que c'était un autre passage). Et nous arrivons sur Queenstown. On va poser la voiture au YHA, on ne peut pas encore avoir les clés, on est arrivées trop tôt. Jordan, qui nous rejoignait ici, les prendra pour nous.

Une fois la voiture posée, on s'en va vers le centre ville, là encore, nous sommes entourées de sites de tournage du SdA. Et ça tombe bien, on est trois fanas ! On va manger un bout (un bon bout), on a que trente minutes avant l'arrivée du minibus qui doit nous prendre pour aller à Glenorchy et la Paradise Valley. Autrement dit, pour la balade à cheval.

Et là, on attend. Il est 13h45, il n'est toujours pas arrivé. J'appelle. Ouf ! Il est en route. A peine raccroché que nous voyons le minibus arriver. Deux blondasses pas équipées du tout pour le cheval montent avec nous. On espère fortement qu'elles ne feront pas la même balade que nous ! Et elles ne la font pas ! Elles en font une autre pendant laquelle ils vont traverser des rivières. Ça doit être sympa aussi mais pour le coup, on se retrouve que toutes les trois pour notre balade. C'est le grand baptême pour Céline.

Le temps, cependant, est horrible. On nous prête les bombes et des grands manteaux imper pour la balade. Ce dernier ne sera pas de trop. On remonte en bus pour une quinzaine de minutes en plus, le temps d'arriver à la Paradise. On nous présente nos trois bels étalons, Boris, pour Marie, Randall pour Céline et Bob, pour moi. Un grand et beau brun. Tout ce dont j'ai toujours rêvé ! Et une super guide avec nous.

Pour vous épargner tous les détails, parce qu'on a eu beaucoup d'informations et on a beaucoup papoté, nous avons vu l'Isengard, l'orée de la forêt de Fangorn, la Lothlorien, l'endroit où Aragorn se fait à moitié décapité, l'endroit où meurt Boromir, quand les Ents font sauter le barrage qui retient les eaux de l'Isengard et là où les Uruk-Haï dévalent la pente (d'ailleurs, l'équipe de rugby locale employée s'en est sortie avec moultes bobos telles des entorses parce qu'ils n'avaient qu'un trou pas plus gros qu'une pièce d'un euro pour voir où ils allaient. Et ils étaient payé 150$ par jour, qu'ils travaillent 4h ou 24h.). Voilà en ce qui concerne le Seigneur des Anneaux. En restant dans le monde de Tolkien, nous avons vu un site du Hobbit, la maison de Beorn, l'homme-ours.

Pour le reste, a été tourné dans la Paradise Valley, Wolverine (le moment où il court tout nu et quand la grange explose) et le Prince Caspian. Et plein de spots publicitaires.

Pour le SdA, Jackson a dû remettre les sites qu'il a utilisé en l'état. Il a donc, avec l'aide de photographes, pris des photos de tous les bouts d'herbes, de tous les troncs morts, de toute la végétation environnante, l'a répertoriée, mise dans une sorte de serre le temps du tournage et remise exactement à la même place avant qu'il envahisse les lieux. Tout cela sur ordre du propriétaire, un amoureux de la nature qui désirait que la Paradise reste en l'état, qu'elle ne soit pas souillée par les gens qui passent. Il y a d'ailleurs beaucoup de choses à dire sur ce monsieur.

Il est mort l'année après le tournage du film, en 1999. Il a crée une sorte d'association pour que la Paradise ne soit pas vendue à des fins commerciales. Au début, il voulait la vendre pour la modique somme d'un dollar, mais tous les gens qui se présentaient ne lui paraissaient pas sincères dans leurs motivations pour garder la Paradise intacte. Avec cette "association" (en anglais c'est Board of Trustees, je ne sais pas comment traduire, mais c'est comme un regroupement de gens de confiance). Il est composé de 7 familles, et un président est élu. Aucune décision ne doit être prise si les 7 personnes représentes ne sont pas d'accord.

Le site abritait également une ancienne mine de tungstène, mais j'ai pas tout compris. Déjà que ce genre de sujet, c'est pas mon fort en français, alors en anglais. C'est l'unique mot que j'ai capté. C'est le même dans les deux langues.

La Paradise, c'est aussi la rivière étendue (extended river) la plus grande du monde. C'est un phénomène causé par les glaciers en amont. Même quand il pleut, c'est superbe. Avec Marie, on a l'intention d'y retourner pour y faire une plus grande balade. On est déjà entrain de prévoir nos prochaines vacances parce que décembre va être très "busy".

On a bien rigolé à un moment, parce que le cheval de Céline s'est mis à trotter et que du coup, elle a émis une sorte d'exclamation paniquée, c'était assez drôle de notre point de vue. En plus, ça a duré 5 secondes à peine, même pas le temps de lui expliquer comment réagir.

Je crois que chaque jour, on a eu un truc sur lequel rigoler.

En revenant, on a retrouvé Jojo, on a cuisiné, on a raconté des bêtises et on s'est couché (après avoir pris une bonne douche bien méritée).



Kawarau River, les Rois des Anciens Temps





5 secondes avant : Aaaahhhhhhhh

la maison de Beorn


Attention des Uruk Hai !

Orée de la forêt de Fangorn

la Paradise et l"extended river"

Je n'ai pas utilisé mon carnet pour écrire cet article. Il est fort probable que j'aie oublié un élément.

Bises,

Camille

mardi 16 octobre 2012

Jour 2 Lake Tekapo - Mount Cook

Après s'être étalées au max dans la voiture, avoir un quatrième passager nous a forcées à optimiser l'espace disponible dans la voiture. Avec le coffre qu'on avait, c'était pas compliqué.

Donc, on part. Bravo, puis, le problème, c'est que pour raconter des paysages, c'est pas évident ! Mais je vais tenter de m'exprimer sur le sujet. Tout ne fût que succession d'arrêts, des montagnes et des lacs, partout tout autour de nous. Tellement qu'on ne sait plus où donner de la tête. Des montagnes à droite, des montagnes à gauche, devant et derrière nous. Même regarder dans le rétro vend du rêve.

Des montagnes, certes, mais quelles montagnes !!! Nous sommes en plein milieu des Alpes du Sud, le nom donné à la chaîne qui s'étend du Nord au Sud de l'île. Bien sûr, comme nous sortions de l'hiver (à peine. Je pense qu'on peut dire que le temps dans l'île du Sud a une retard d'une ou deux semaines par rapport à l'île du Nord), imaginez la neige qui recouvre la partie la plus haute des sommets. Comme si le peintre avait lâché son pinceau en plein milieu de l'exercice. Comme un goût d'irréel.

Et là, un lac, une montagne qui surplombe ce lac d'un bleu étincelant. Un bleu tellement bleu qu'on ne peut pas s'empêcher de le regarder. Autant vous dire tout de suite, tous les lacs que nous avons vu ont cette couleur particulière, couleur donnée par les nombreux glaciers que l'on peut trouver dans les montagnes.

Personnellement, j'aurais pu rester des heures à regarder.

Une fois arrivés à Mount Cook village, nous déposons nos affaires, prenons notre déjeuner et allons faire une balade. Quand nous l'avons commencer, le ciel s'était couvert et nous ne pouvions plus voir Mount Cook. Il était caché dans les nuages. Mais le paysage restait superbe. Nous avons échappé à plusieurs avalanches tout au long de la marche. Aller-retour prévu, 2h. Aller simple pour nous, facilement.... 2h. On va dire que prendre des photos sous tous les angles dès qu'on s'arrête ce qui fait qu'on a 15 fois la même, ça n'aide pas vraiment à avancer. Et le retour, vu qu'on avait déjà pris toutes les photos, 45 minutes. On s'est quand même posé pendant un petit bout de temps entre l'aller et le retour.

Nous sommes retournées prendre la voiture et nous avons vadrouillé parce qu'on ne voulait pas aller s'enfermer dans le backpacker. Ce qu'il faut retenir, c'est paysage. On en prend plein la vue chaque seconde passée dans ce petit paradis.


Puis pour la petite anecdote, je m'étais attachée les cheveux mais il se trouve que mon élastique s'est trouvé emmêlé, j'ai donc dû les arracher (une petite mèche). J'ai choqué notre ami allemand.

Ensuite, quand on dit "Mount Cook", on ne peut s'empêcher de penser à "mon cul", c'est la baglounette du jour.

lake Tekapo le matin du départ










Bises,

Camille