lundi 28 mai 2012

News

Me revoilà,

Je suis encore envie ! C'est la malheureuse maladie de la flémingite aigüe qui a encore frappée. Je ne vais pas mentir en disant que j'avais du travail, c'est juste que j'avais pas envie même si, effectivement j'avais et j'ai plus que jamais, travail.

Directrice de mémoire contactée, mon sujet sera les politiques linguistiques de Nouvelle-Zélande. Plus précisément le rôle du Tribunal de Waitangi dans la restitution/restauration de l'identité et de la langue Maorie.

Je vous explique en quelques mots. Waitangi, c'est la ville où a été signé le traité de "paix" entre les colons et les Maoris (pas tous cependant, certaines tribus ont refusé de signer). Ce traité stipulait (je ne connais que les grandes lignes, ils faut que je le relise) que les Maoris seraient respectés en tant que tel et que les colons n'essaieraient pas de s'approprier leurs terres. Traité, qui, bien sûr, n'a pas été respecté car la traduction était fausse par rapport à la version anglaise. Puis arrivent les guerres une vingtaine d'année plus tard (je dois également me pencher sur l'histoire de NZ).

Il s'est passé ce qu'il se passe en cas de colonisation, les Maoris se sont vus prendre leurs terres sans leur accord, la langue a été interdite...

Suite à cela, une centaine d'année plus tard, les locuteurs natifs se comptent sur les doigts d'une main (c'est un image) et les Maoris commencent à prendre conscience que ce n'est pas normal, leur culture passe par leur langue. S'ils n'ont plus la langue, comment peuvent-ils être encore Maoris. Il y a une énorme prise de conscience nationale même si la plupart des Blancs sont toujours réticents à l'idée. Pour faire court, c'est suite à ces manifestations qu'est né le Tribunal de Waitangi qui a pour rôle de faire respecter le Traité comme il aurait dû l'être le siècle précédent.

En gros hein, parce qu'il faut encore que je lise plein de trucs d'où ma réticence à faire ce mémoire. Je ne supporte plus de lire avec une date butoir. On va prendre son mal en patiente et on va faire du mieux possible mais je dois avouer que je suis pas pressée d'être à l'échéance !

Retour à ma vie en Nouvelle-Zélande et parlons des Kiwis. L'ai-je déjà fait ? Je ne crois pas. On peut dire que je n'ai pas beaucoup d'amis pur jus NZ, d'une part parce que sortir à Auckland c'est vraiment pas pratique, il faut que je prenne la voiture et si je prends la voiture, globalement, je ne peux pas me lâcher, pour se garer c'est la merde, du coup, on va sur le North Shore mais même ça s'est galère. D'autre part parce que nous sommes plusieurs à penser que les Kiwis (pas tous, Sarah, la fille de Ross est super !) ne sont pas très sincères dans leur relation avec les gens et un peu faux. Les Kiwis ne supportent pas le conflit alors, du coup, ils ne disent rien et font comme si tout allait bien. La culture blanche de Nouvelle-Zélande est énormément basée sur l'apparence et la catégorisation. Si on n'entre pas dans une catégorie bien précise, on est un peu un paria. Je pense que c'est surtout lié à Auckland, ou au North Shore qui est plutôt bourgeois. Et je pense aussi que ça concerne la génération entre 20 et 40 ans qui devient un peu matérialiste. 

Il y a deux weekend, je suis allée avec Mélanie chercher son copain à l'aéroport, on a failli avoir un accident mais c'était un peu de ma faute (enfin oui et non). Les Kiwis ont la mauvaise habitude de couper leurs virages, du coup, je me suis bien collée à l'extérieur du virage quand un gros pick-up arrivait (c'était un peu fait exprès) du coup, le gars a fait un grand mouvement de volant pour m'éviter, je crois que je lui ai filé une grosse trouille !! J'étais assez fière de mon coup. Je deviens un peu mauvaise au volant. Quand une voiture est garée à ma droite et qu'une voiture arrive et n'a pas l'air de vouloir s'arrêter pour me laisser passer ou au moins ralentir parce que je suis prioritaire, je colle à la ligne du milieu juste pour les gêner et qu'ils mettent le pied sur le frein. Je suis vraiment mauvaise >_< mais j'en ai marre, ils conduisent vraiment comme s'ils étaient seuls sur la route, ça a le don de me pomper les nerfs !

Aussi, un soir, on est sorti à Takapuna et qu'est-ce qu'on a trouvé par terre ? 60$ !! Gentille comme je suis, j'ai partagé avec Mél et son copain, gros coup de bol !! A priori, la semaine dernière, les Blacks étaient en stage sur le North Shore, je suis trop deg, je serai allée les voir avec mon maillot de l'équipe de France histoire de rigoler un bon coup ! D'ailleurs, j'me demande si je vais pas aller au match avec mon maillot et supporter l'équipe d'Irlande, mais ça, je crois que je l'ai déjà dit. Et étant la sœur la plus géniale du monde, avec l'aide du frère le presque plus génial du monde, j'ai offert un match de rugby à ma sœur trois jours après son arrivée en NZ, je suis géniale ! 

Voilà pour les nouvelles, je promets, un jour, je finirai l'histoire de mes vacances ! Avant les prochaines, c'est certain !

Camille

samedi 12 mai 2012

Photos

Karangahake



Les mines d'or

Ma curiosité sur-développée m'incitait à aller par là mais je ne l'ai pas fait


Vue du haut de Mount Maunganui

De l'autre côté

D'en bas

McLaren Falls

Le parc



la passerelle bancale :)





White Island

Opitiki Beach

Le pont suspendu


Coucher de soleil


Un  marae à côté d'une église


Les noix de Macadamia

La vue

Une église au milieu de nulle part


lever du soleil






Gisborne





Les Vacances de Camille (4) et interrogations existentielles

Déjà trois semaines de passées depuis le début du 2ème trimestre, le temps passe super vite.


Je vais à peine avoir le temps de dire "ouf" que Marie-Pierre sera déjà arrivée ! Les jours s'enchaînent et se ressemblent pour la plupart. Mercredi, on est allé en ville dans un bar tapas pour mon anniv, Daniela m'a offert une barre de chocolat milka que sa famille lui avait rapporté d'Allemagne (le chocolat est une de nos passions communes) et Lena m'a offert un muffin au chocolat avec une bougie :) C'était super gentil.


J'ai aussi apporté, à Takapuna, des pâtisseries françaises. Il y a une boulangerie française pas loin de chez moi. Je voulais le faire avec les autres écoles mais je me serai ruinée, j'ai donc choisi l'école dans laquelle je suis le plus présente et qui, en plus, est mon école d'accueil (c'est à dire que c'est celle qui m'a accueillie en NZ et c'est mon école référence pour l'éducation nationale). Ça aurait WB, WG ou GC, j'aurai fait avec ces écoles.


Du coup, le nouvel assistant de japonais de Takapuna m'a offert, hier, des petits bibelots qui venaient du Japon. C'est super gentil de sa part, en plus, c'est pas comme s'il me connaissait beaucoup ! Je pense aussi que je vais me faire un petit plaisir personnel qui sera synonyme de maillot de rugby ou un truc "All Blacks" (oui All Blacks est une marque, d'ailleurs, ça coûte la peau du derche mais j'ai vu sur leur site une jolie trousse de toilette en cuir qui pourrait remplacer mon truc tout moche, va falloir que j'aille faire un détour par là :).


J'ai enfin reçu mes tickets de rugby ! C'est donc 100% officiel, je vais voir les All Blacks jouer à l'Eden Park le 9 juin 2012 contre l'Irlande (y a plus qu'à espérer que Dan Carter sera sur le terrain.). Étrangement, depuis que je suis ici, je ne suis plus du tout pour les All Blacks, je ne les déteste pas mais je ne les aime plus autant qu'avant (serait-ce une conséquence de cette finale volée ?). Du coup, je ne suis tentée d'être pour l'Irlande, histoire de calmer l'ego surdimensionné des Néo-Zélandais. Mais si Dan Carter est sur le terrain, il peut faire pencher la balance en direction des Blacks ! C'est vrai, qui ne rêve pas de le voir évoluer en vrai sur un terrain de rugby avec un maillot frappé de la fougère d'argent ? Qui ne rêve pas non plus de voir le fameux "Haka" des meilleurs joueurs du monde dans un stade électrifié par l'intensité du moment ? Je fais parti de ces rêveurs, et peut-être que ces cinq minutes en suspend me feront changer d'inclination entre les Blacks et les Irlandais. Qui sait ? Réponse le 9 juin mes petits amis !


Le temps se rafraîchit et même si le soleil est là, on sort en pull, pas comme quand je suis arrivée et que je crevais de chaud tellement il faisait lourd. On est plutôt chanceux pour le moment, Auckland n'a pas encore trop été touchée par les pluies diluviennes (en tout cas, ça n'a pas duré plus longtemps que quelques jours) propre à l'hiver néo-zélandais.


Retour aux vacances. Sur les photos, vous voyez une île qui fume au début. C'est "White Island", une île 100% volcanique, c'est un volcan en fait !! On le voit de presque partout quand on est sur la côte Nord de NZ.


Nous sommes le quatrième jour des vacances (seulement !!!). On s'est levées très tôt le matin pour aller au phare, on voulait voir le lever du soleil ! Les filles y sont allées en pyjama, moi j'ai dormi habillée ! J'ai donc roulé de nuit sur les routes toutes moisies. On nous avait dit qu'il fallait 30 minutes pour aller du village au phare mais on a mis 50 minutes environ. Et oui, ma voiture, c'est pas un 4X4. La lumière du jour commençait déjà à pointer le bout de son nez mais je ne pouvais pas vraiment aller plus vite que 40km/h sur les routes bourrées de gravillons. La plupart des terres que nous avons traversées sont privées et on peut voir le bétail se balader librement alors, quand on croisait la route d'une vache, croyez bien qu'on flippait un peu. On a bien cru qu'on allait rater le soleil qui se lève. Sur le guide, ça disait qu'il fallait 25 minutes en plus pour grimper au phare. On est arrivées en bas de la colline vers 6h05 et on a réussi l'impossible ! Il y a environ 700 marches à monter pour arriver en haut près du phare. On a mis seulement 15 minutes pour atteindre le sommet. On a craché nos poumons, on a speedé comme des bœufs et, au bout du compte, on a attendu parce qu'il y avait une ligne de nuages sur l'horizon qui nous empêchait de voir le soleil, mais c'est cette ligne également qui a fait que nous sommes arrivées à temps. Il y avait une dizaine de personnes en tout là-haut. Dont des Allemands (ce pays est envahi d'Allemands !) qui avait camper sur le site alors que c'est interdit mais bon. Bref, tout cela en valait bien la chandelle. On est resté à contempler le soleil pendant une bonne petite heure je pense. Ensuite, on est redescendues avec les jambes pas très fiables qui tremblaient. On a croisé la route de deux jolis petits poulains (il fallait rentrer dans une propriété privée pour accéder ou phare) et on a pu prendre en compte les alentours. Une vraie côte sauvage ! Magnifique !


On est rentrées au camping et on a plié bagage (après avoir pris douche et petit-déj'). J'ai mis le contenu de mon jerrican de 5L dans la voiture et on est repartie en direction de Gisborne. On s'est arrêtées au garage de Tikitiki qui m'a dit que la condition de ma voiture était "béééééééééd" (pour "bad" avec l'accent kiwi), que la batterie en avait pris un coup. Il m'a filé le num d'un garage spécialisé en électronique (oui, dans ce pays, un garage n'est pas multifonction, ce qui, entre nous, est plutôt, pardonnez moi le vocabulaire, chiant). Nous n'avons fait que très peu d'arrêts parce que le gars m'avait dit qu'il y avait une possibilité que la voiture ne redémarre pas ! Nice hein ? On s'est juste arrêtées pour reprendre un peu d'essence, juste histoire d'être sûre qu'il y en avait assez pour aller jusqu'à Gisborne et pour manger. On s'est arrêtées sur la "plus belle plage de la côte est", à Tokomaru Bay.... Ouais, bah on en avait vu des plus jolies hein ! A Tikitiki, on est rentré dans une église assez atypique et je regrette de ne pas avoir pris de photo mais on va dire que j'étais un peu beaucoup préoccupée par la voiture. L'intérieur était magnifique fait en totalité de sculptures maories. Une petite merveille ! Je vais demander à Lena si elle peut m'envoyer les photos !


Petit point positif, la route jusqu'à Gisborne était un peu moins stressante que l'autre partie (sauf à un moment, quand il pleuvait et que ça tournait comme pas possible ! J'ai cru que j'allais péter un câble ! J'en pouvais plus psychologiquement de conduire dans cet enfer de virages !). On a eu droit à beaucoup de route en travaux en raison des pluies torrentielles qui avaient frappées la région les trois semaines précédentes. Beaucoup d'affaissements et d'éboulements. La fin a été beaucoup plus sympathique, on se serait cru au Pays-Basque parfois et dans le Seigneur des Anneaux. Les filles ont dormi et on raté les plages de surfeurs sur lesquelles on arrive en contre-haut ! Vue superbe.


Et nous sommes enfin arrivées à Gisborne, une ville assez petite mais sûrement beaucoup plus vivante que les villes de la même taille en France. Nous avons crashé à un YHA (Youth Hostel Acoomodation) une auberge de jeunesse et nous avons eu une chambre uniquement pour nous quatre. J'ai déposé la voiture au garage et je suis allée à la banque pour résoudre mon problème de carte et une nouvelle a été commandée (en fait non, je suis allée à la banque de Devonport une semaine après la fin des vacs et la commande n'avait pas été enregistrée, du coup, j'ai dû attendre encore plus longtemps, mais c'est bon, j'ai une nouvelle carte maintenant.) et j'en ai profité pour sortir des sous. La voiture est revenue une petite heure plus tard, un petit caillou avait fait sauté les fusibles et gênait les transmissions (enfin je crois, j'ai pas tout compris), du coup, c'était moins pire que ce que je pensais. J'en ai quand même eu pour 90$ sachant que la "consultation" coûtait plus de la moitié de ce prix. Mais c'était quand même un grand soulagement, je m'attendais vraiment à quelque chose de beaucoup plus grave !


Et le soir, on a mangé des pizzas ! On a aussi rencontré un faux vrai maori (il ne parlait pas maori mais le comprenait.). On a aussi câliné un chachou trop mignon et super adorable, ça m'a fait du bien, ça m'avait manqué le contact animal. On a discuté de beaucoup de choses avec le maori mais je ne me rappelle plus trop de quoi. Mais il m'a dit que je prononçais bien la langue pour une blanche. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de Pakeha (blancs) qui font l'effort de prononcer leur langue correctement. D'ailleurs, ma landlady massacre les noms de villes à consonance maorie. Ça me fait mal aux oreilles. Je me rends de plus en plus compte que beaucoup de blancs de NZ ont tendance à oublier que les maoris existent. Je trouve ça injuste, ils étaient là avant nous et on les a totalement dépossédés de leurs droits sur ces terres ! On pourrait comparer leur situation à celle des Natifs d'Amérique qui vivent dans des réserves et qui continuent à se faire marcher dessus injustement et dont les droits ne sont pas respectés. Je ne peux pas le comparer avec  les Pérou ou les autres pays colonisés parce que dans ces pays, la politique d’assimilation menée par les colons a très bien fonctionné. On pourrait aussi le comparer avec l'Australie.


D'ailleurs, l'autre jour, j'ai regardé le "Rendez-vous en Terre Inconnue" et plus j'y réfléchis, plus l'anthropologie m'intéresse, aller à la rencontre des peuples isolés, apprendre tout de leur façon de vivre, revenir aux racines de ce qui est important. Bref, tout ce qui est en lien avec les cultures quoi. Mais il y a tellement de choses que je voudrais être. Ceci dit, je ne serai pas contre une année ou deux d'études en plus sur l'anthropologie (à réfléchir).


Je m'égare un peu de mes vacances n'est-ce pas ? Le cinquième jour, nous avions décidé de rester à Gisborne, j'en avais un peu ma claque de conduire. Du coup, grasse mat' (enfin jusqu'à 8h30 quoi) puis, on a bougé en ville. On a  fait quelques boutiques avec Mélanie tandis que Lena et Junko sont parties de leur côté. On s'est rejoint pour le déj' et Lena est partie à la piscine et avec Mel et Junko, on est allée à la plage avec un jeu de carte et on a joué au pouilleux pendant un bon moment mais il faisait froid et la vue était moisie. On est allée à la Warehouse, un truc du style Confo, pour acheter un jeu mais ça coûte super cher, du coup on a acheté de la merde et j'ai pris un drapeau de la NZ sur lequel il n'y avait pas de prix et j'ai eu beau cherché, rien d'écrit. Au bout du compte, le machin m'a coûté 17$. Morale du jour : Ne JAMAIS acheter un truc sur lequel il n'y a pas de prix !! Le soir, avec Junko et Mel on est parties boire un verre de vin (oui oui, je sais ce que vous allez dire... Alors taisez-vous). Gisborne est une région viticole très reconnue, donc j'ai bu un Gewurtz Néo-Zélandais. Ce qui est assez perturbant, car, en France, on associe l'appellation avec une région. Ce qui n'est pas du tout le cas ici.


Encore un coup de bol, quand on est rentrée à l'hostel, il pleuvait, le lendemain matin, il faisait un temps superbe ! Lucky girls !


Voilà pour aujourd'hui, j'essaie d'être un peu plus rapide et de ne pas faire qu'un seul jour sinon, on n'est pas sortis de l'auberge !


On me demande souvent ce que je fais en cours. Je dois vous dire que ce n'est pas bien dur. Souvent, je prépare des power point pour mes profs mais la plupart du temps, mon rôle consiste à faire parler les étudiants sur un sujet précis ou leur enseigner de nouvelles choses pour les familiariser avec un nouveau chapitre qu'ils verront un peu plus tard dans le trimestre. A Takapuna, les années 9 m'accueillent toujours avec une grande exclamation, ça me fait super plaisir ! Ils sont adorables, mais super énergiques ! Je comprends la douleur de mes profs quand je parlais tout le temps en cours. D'ailleurs, juste pour avoir conscience que je dois profiter des mes années d'écoles, parfois, j'aimerais bien retourner au lycée. Le temps passe beaucoup trop vite.


Ce soir je vais chez Mélanie, on se fait une rétrospective "Seigneur des Anneaux". Ça va envoyer du lourd !


Bises,


Camille.


Spéciale Casse-dédi : Gros bisous au chien jaune, au chien blanc, à la GG, au chat noir et, accessoirement, à leurs proprios :)

jeudi 10 mai 2012

Les Vacances de Camille (3)

Hello, me revoilà avec un an de plus, ça fait bizarre d'avancer dans les vingtaines.


Nous sommes toujours à Opotiki, mon problème de carte de crédit est maintenant résolu mais en attendant, si je voulais retirer de l'argent, il fallait que je demande dans un centre commercial avant de payer si, en plus, on pouvait me donner des sous. Ils ajoutent la somme voulue à la note et hop! on reçoit le cash. Ça se fait beaucoup parce qu'il y a des frais de retrait aux distributeurs et le fait de le faire à supermarché ne coûte rien. C'est assez pratique au bout du compte. Pour le reste du voyage, j'allais à la banque quand c'était possible autrement, je payais la nourriture pour tout le monde et les filles me remboursaient en cash.


En repartant le lundi matin donc, nous avons fait le plein d'essence, le plein de nourriture et on a pris la route en direction de Te Araroa. Nous avons longé la côte pendant un bon moment et les paysages s'enchainaient les uns après les autres. Nous nous sommes arrêtées plusieurs fois pour voir les façades des "marae" (maraé), lieu de rencontre des maoris (genre de salle commune). Je dois dire que, même si cette région était magnifique, parfois je me sentais observée et mal à l'aise. Comme l'impression d'outrepasser mes droits et de franchir une frontière invisible dont il aurait fallu rester à l'écart. L'impression d'empiéter sur un territoire complètement différent et dont je ne comprends pas tous les enjeux. C'est vrai, c'est une région reculée, où la population est majoritairement maorie, ils ont réussi à se réapproprier ces terres et le fait d'être blanche me gênait. Il faut dire que les Européens les ont volés de tous leurs biens. Quel droit avons-nous de venir encore les perturber ? C'est peut-être un peu extrême comme sentiment mais j'avais l'impression d'être un colon et d'être perçue comme un colon. Vous voyez ce que je veux dire ?


Nous nous sommes arrêtées à Whanarua Bay pour déjeuner et c'est à cet endroit que nous avons eu l'opportunité de goûter aux meilleures glaces du monde. Du 100% fait maison. J'ai pris fruit de la passion (et oui, j'adore ce fruit depuis les jus au Pérou. D'ailleurs le Pérou est un sujet récurrent dans mes conversations ici. Je me rends vraiment compte de ce que c'était maintenant que je n'y suis plus) et on sent le lait et ça fond dans la bouche, c'est une T-U-E-R-I-E ! Ici aussi, il y avait une (et j'ai oublié le mot qui est sur le bout de ma langue et ne veut pas sortir)... bref, il y avait des noix de macadamia ( et j'ai retrouvé le mot, c'est "exploitation"). Miam, j'ai acheté 4 petits paquets de noix enrobées de chocolat ! Re-miam ! En plus, on avait une vue magnifique sur la baie !


Ai-je oublié de préciser que la route, au début je crois, en était réduit à une piste (travaux en cours) sur laquelle deux voitures n'étaient pas en position de se croiser ! Ma pauvre voiture en a vu de toutes les couleurs pendant ces vacances.


Petit avantage notoire, beaucoup de virages sont indiqués avec des panneaux qui vont vous conseiller la bonne vitesse avec laquelle s'engager dans le tournant, c'est assez pratique, surtout quand on ne connait pas la route !


Arrivées à Te Araroa, nous faisons demi-tour, nous avons raté l'entrée du camping où nous devions dormir le soir qui se trouve juste après un virage, à l'entrée du village (et en rime svp !). La chambre était correcte mais humide. J'ai pas trop mal dormi quand même, au bout du compte. Nous avons posé nos affaires et sommes reparties repérer le chemin pour le lendemain matin. Nous sommes aussi allées chez les voisins qui proposaient des balades à cheval. Manque de chance, le père de famille était à l'hôpital, son fils (je crois) avait des yeux magnifiques (oui mais non, trop jeune, genre14/15 ans peut-être) et j'ai dû lui demandé de répéter deux fois parce qu'il avait un accent très fort ! D'ailleurs, c'est là que nous avons fait un truc complètement débile qui nous a valu un tour chez le garagiste à Gisborne. Pour accéder à leur maison, il fallait passer dans une rivière. Je pensais que le niveau de l'eau n'allait pas penser de problème et on a réussi (et c'était chaud) à traverser ce ruisseau (deux fois, bah oui, aller-retour). J'peux vous dire que j'avais le pied sur l'accélérateur et les mains agrippées au volant, il était hors de question que je m'arrête, on n'aurait pas pu redémarrer. En fait, le courant devait être quand même assez fort la voiture ne roulait pas droit (en plus c'était un fond de galet). Vous allez me dire "mais pourquoi elle est rentrée là-dedans ?". Tout d'abord, il y a l'appel du cheval, bah oui, ça commençait sérieux à me démanger, et ensuite, c'était écrit "Ford safe" (bon on ne savait pas ce que ça voulait dire au moment où on a vu ce panneau, on pensait que ça parlait de voiture.) Du coup, on se demandait pourquoi plus une Ford qu'une BMW ? En plus, hasard fait bien les choses, ma voiture est une Ford.... Au bout du compte, ça voulait dire que franchir le gué, (et oui, ford veut dire gué), c'était possible. Oh bah oui, hein, c'était faisable, juste après, y a un truc qui c'est foutu dans je sais pas trop quoi et qui a foutu en l'air toute (ou presque) l'électronique de ma bagnole. Les clignotants (tiens ! encore eux) et le panneau derrière le volant là (je sais plus comment on appelle ça) sauf pour le kilométrage et le truc qui montre la vitesse (quoi, j'perds pas mon français, faux, ultra-faux !) ne marchaient plus. Pratique...


Je saurais jamais si c'est juste un petit cailloux de quand on est allé repérer la route ou de quand on a traversé le ruisseau. En tout cas, ma voiture, c'est une VTT. La route pour aller au phare n'est pas goudronnée non plus (hein ? mais pourquoi elle parle de phare ? Plus tard, plus tard !) et à priori, les derniers jours dans la région ont été synonymes de pluies diluviennes, du coup, j'étais pas super chaude pour aller à ce phare si la nuit que nous allions passée à Te Araroa était synonyme de pluie. Tout simplement parce que ma petite voiture n'est pas forcément très fiable sur routes-autres-que-goudronnées.


On a dîné de riz et de sauce au curry qui arrache et de glaces que nous sommes allées acheter à la petite supérette. Puis on a joué au baccalauréat, jeu que Lena et Junko ne connaissaient pas. Junko, dans les pays qui commencent par J n'a pas trouvé "Japan" et dans les villes qui commencent par T n'a pas trouvé "Tôkyô". Du coup, on a bien rigolé. On s'est couchée assez tôt parce que le lendemain, on se levait tôt (et aussi parce qu'on était super claquées).


Voilà pour aujourd'hui.


Merci pour les messages, j'ai été gentiment autorisée à aller chercher Marie à l'aéroport le jour de son arrivée. D'ailleurs j'ai parlé à ma landlady (proprio) qui m'a dit le plus naturellement du monde, qu'il y avait deux chambres de libre en bas. Un placard à balais qui coûte aussi cher que ma chambre. Et une chambre immense avec salle de bain perso qui coûte le double. Bien sûr... Elle n'a qu'à se trouver un nouveau locataire (j'ai trouvé ça un peu gonflé sur le coup. Il faudra que je vous parle d'elle un de ces quatre).


Aujourd'hui aussi, j'ai appelé une compagnie de livraison, j'attends des tickets de rugby via colis (ils appellent ça "courier", regardez sur wordreference.com, je peux pas expliquer le concept) parce que je les avais commandés le 1er mai et ils devaient arriver dans les trois jours travaillés qui suivaient. Et je n'ai toujours rien reçu, j'ai donc contacté le site sur lequel j'ai acheté les billets qui m'a transmis le numéro de la compagnie "courier". J'ai appelé, expliqué que je n'avais toujours pas les billets et la fille trouvait ça bizarre et me disait que ça avait été envoyé à Auckland City et pas sur le North Shore. Elle m'a rappelée plus tard en me disant que ces crétins avaient écrit Marama Street sans nom de quartier et à Auckland, il n'y a pas qu'une seule Marama Street, du coup, ils avaient des "difficultés à entrer en contact avec moi" (traduction littéral du mail). Tu m'étonnes ! Si tu t'plantes de quartier mon gars, tu vas avoir du mal à m'trouver !


Le prochain épisode de mes vacances un peu plus tard.


J'ai eu des nouvelles de ma directrice de recherche, j'ai jusqu'à fin juin pour trouver un thème, un sujet et une problématique... J'suis dans l'caca, faut que j'me bouge et ça rend les choses encore plus réelles !
J'ai pas envie de l'écrire ce mémoire !! T_T Bref, souhaitez-moi du courage, en tout cas, c'était un beau cadeau d'anniv' ! XD


Bises,


Camille


PS : Êtes-vous capables d'associer les étapes de mes vacances avec les photos ?

dimanche 6 mai 2012

Les Vacances de Camille (2)

Bonjour


Je ne vais pas mentir, c'est surtout la fainéantise qui m'a empêchée (oui, empêchée) ou lutôt éloignée du bllog.
Pour être vraiment motivée, j'ai aussi besoin de faire autre chose. Au moment même où j'écris, je suis entrain de regarder une série américaine.
Je regarde pas mal de série en ce moment, au lieu d'écrire mon blog. Je vais continuer le récit de mes vacances mais avant tout, je vois vous parler d'un truc qui m'a pas mal étonnée. Ici, ils encouragent énormément au tri des déchets et pour que les poubelles soient prises, elles doivent être dans un sace spécial. Et ce sac coûte la modique somme de..... 2,18$ !!! C'est quoi ce bordel ! Ça coûte super cher !


Back to les vacances. Donc, après Tauranga, on est allée voir des chutes d'eau. Toutes petites mais dans un coin super sympa, il y avait un petit lac bien propice à la prise de photographies, j'ai bien aimé. Et puis, on est reparties. On a longé la côte pendant un bon bout de temps et quand on est arrivées dessus, on a sortie un beau "Waaaaaaah". Du coup, on s'est arrêtées et on a vu plein de maoris entrain de pêcher leurs repas du midi. On est passée à travers des marais sur une plate-forme un peu bancale et on est allée mettre les pieds dans l'eau. En général, notre route a été une succession de "Wow". Nous nous sommes arrêtées à une petite ville qui s'appelait Whakatane (et pour les amateurs de rugby, il y avait une McAllister Street, j'ai bien rigolé). Whakatane se prononce "Fakatané". On a cherché une cascade pendant une bonne quinzaine de minutes, j'ai pris une route au pif et on est tombées dessus (Aurais-je développé un super sens de l'orientation ? Ou n'était-ce qu'un gros coup de bol ? Nous ne saurons jamais. Enfin si, je pencherai plus pour la seconde option mais chhhhuuuuuuut !). Et après, on est arrivée à Opotiki, le village fantôme. Et c'est aussi là que j'ai commencé à avoir des problèmes de cartes bancaires. Et dimanche de Pâques est synonyme de"tout est fermé", donc pas moyen d'aller à la banque. Du coup, c'est Lena ou Mélanie qui a payé pour moi. Je crois. Parce qu'en fait, ma carte est abîmée et je ne peux pas retirer de l'argent au distributeur (dois-je préciser que j'ai dû regarder dans un dictionnaire pour retrouver ce mot ?). Et donc, Opotiki, ville fantôme parce qu'il n'y avait pas un chat en ville. On a trouvé un backpack sympa et on a vu des maoris se balader à cheval. On est allées se promener sur la plage et on est passées sur un pont suspendu et c'est après l'avoir traversé qu'on a vu une pancarte "pont fermé jusqu'à nouvel ordre). Du coup, on sait pas trop si c'était vraiment fermé ou s'ils avaient oublié d'enlever le panneau. Mais cela ne nous a pas empêcher de le prendre pour le chemin du retour :). Et sur la plage, encore une fois, on a vu deux cavaliers... La chance. On a glandé un peu, on est revenu à l'hôtel pour payer (c'était vraiment un truc super sympa et cosy).


On a glandé un peu je crois puis on est retournées à la plage (en voiture) pour voir le coucher du soleil. On a mangé et on a regardé "Retour vers le futur" à la télé, puis, on a discuté du programme du lendemain.


Voilà pour aujourd'hui, j'essaierai d'être un peu plus régulière (dois-je préciser que j'ai réfléchi pendant une bonne minute pour réussir à retrouver ce mot ?) dans mes articles sur mes vacances mais comme on dit ici, "I can't be bothered with writing a lot right now".


Bises,


Camille