vendredi 7 décembre 2012

Dernières nouvelles avant la dernière aventure.

Hello !

J'ai vendu ma voiture ce vendredi matin, heure NZ. Un gars m'a appelée hier, et ce matin, c'était bouclé, comme quoi, j'ai de la chance dans ma malchance, mais je me doutais que ça allait se passer comme ça !

Marie a donné le trajet dans son blog, je suis une grosse fainéante donc je ne le réécris pas.

Ce soir, on dort chez Maud, une amie française qui habite en ville et demain on part dans la Northland avec Soraya qui nous rejoint en avion.

C'est les vacances !!!!!!

On ne se connectera pas régulièrement et, malheureusement, parce que j'ai trop mis de photo sur le blog, il faut que je trouve un autre moyen pour vous les faire parvenir.

A bientôt,

Camille

vendredi 30 novembre 2012

C'est presque fini

Hello,

J'ai entamé ma semaine des "derniers". Dernier jour à WG, dernier jour à WB, dernier vendredi à Taka... Bref, tout cela donne un gout de finalité à mon séjour en NZ. Malgré tout ce que j'ai pu dire sur les Néo-Zélandais, ça me fait bizarre de me dire que je rentre bientôt, et d'une certaine façon, je n'ai pas envie de rentrer (ceci est peut-être également dû à ma hantise du mémoire qui me guette et qui s'annonce terrible. J'ai changé de Directrice de recherche, j'ai une prof qui s'y connait mieux en politiques linguistiques et son dernier email m'a complètement tuée. Elle me dit qu'il faut que j'enregistre mes entretiens avec les familles, plusieurs familles de statuts sociaux différents évidemment. Petit, hic : d'une je ne connais pas beaucoup de maori, juste des profs, donc statuts sociaux différents, c'est raté, de deux, je n'ai pas encore écrit une seule question et de trois, bah, on va dire qu'il ne me reste qu'une semaine de cours, ce qui fait en tout une semaine et demie parce qu'on part en vacances pendant 2 semaines et demie. Ah ah ah ah ah ah... Je ris jaune, et le pire, c'est que je ne sais pas comment le dire à la prof qui me suit, parce que ça va tout foutre en l'air.).

Petite parenthèse de côté, à la liste de mes préoccupations, en tête à égalité avec le mémoire, après environ un mois, ma voiture n'est toujours pas vendue. Youpi ! Personne, je dis bien personne, ne m'a contacté. J'ai eu trois personnes intéressées (l'assistante de l'année prochaine, une collègue de Taka et l'assistant de japonais de Rangitoto College), pour la première, ça ne se fera pas, elle attend d'être sur place. Pour la seconde, en fait, ils avaient encore une vieille voiture qu'ils ont emmené au contrôle technique, je suppose que ça coûte moins cher que de racheter une voiture, pas de nouvelles. Koichi est supposé aller travailler à Auckland West mais il veut rester sur le North Shore, on m'en a parlé vite fait, je lui ai posé la question, mais depuis, pas de nouvelles. Y a de quoi déprimer. Et je veux pas le harceler non plus.

Donc voilà, dans une semaine, on se casse et toujours rien. Si j'arrive pas à la vendre avant de partir, je sais pas ce que je vais faire...

Voilà, les joyeuses pensées de Camille !

Bises,

Camille

dimanche 25 novembre 2012

Fin du voyage. Jours 10, 11 et 12

Je sais que je devrais prendre plus de temps à écrire la fin mais la fin des cours m'a rendue encore plus fainéante. Je rentre de l'école encore plus fatiguée qu'avant.

Ce vendredi, je suis allée à Wellington pour le debriefing, il y avait plein de publicité pour la première mondiale de "The Hobbit" qui aura lieu mercredi. Que j'aimerais pouvoir sécher les cours !!!

Le mercredi 10 octobre, nous étions à Abel Tasman National Park, un petit bout de paradis, pas besoin d'aller dans les Caraïbes. Bref, j'ai fait une traversée d'un ruisseau pieds nus avec rochers glissants, j'ai manqué de me ramasser plusieurs fois, on a failli mourir encore une fois sur une route à sens unique (à cause de glissements de terrain) parce qu'une folle arrivait dans l'autre sens comme une tarée et qu'il y avait un virage (pas de visibilité pour savoir si une voiture arrive en face), on a écrit des paroles pour les Lacs de NZ et Marie a eu une barbe temporaire.

Le jour d'après, nous sommes descendus à Kaikoura, on a vu une baleine, des otaries dont une qui prenait un malin plaisir à déchiqueter un poisson, des albatros... Jordan et moi avons vu un dauphin (nous pensons) et suite à cela, Céline a fait un petit écart sur la route, un flic nous suivait, ils nous a arrêté et à dit à notre conductrice que sa conduite était "quite baaad". Grosse blague de la journée quand on sait que si y en a qui coupent la route, c'est bien les Néo-Zélandais.
On a aussi vu un dauphin Hector grâce à MP.

Ensuite, on est parti tôt pour déposer Jordan à l'aéroport et on s'est ennuyé sur Christchurch le temps de prendre notre avion. La ville est tellement détruite que s'en est super déprimant. Et il n'y a plus grand chose à faire. Dans notre avion, une équipe de Canterbury qui montait sur Auckland. Malheureusement, aucun n'était à côté de nous T_T

La fin des cours est dans une semaine et demie. J'ai hâte et en même temps non.











Le point noir sur mon appareil a disparu aujourd'hui alors que nous étions sur l'île de Tiritiri Matangi, du coup, c'est cool.

Mauvaise nouvelle, mon compte blogger est trop plein de photos, du coup, je ne peux plus en mettre sauf si j'en supprime.

Bises,

Camille

dimanche 11 novembre 2012

Coldplay

Comme Marie l'a dit, on est allé voir Coldplay en concert avec Emilia, une amie Néo-calédonienne.












Bises,

Camille

Jour 9 : Punakaiki - Nelson

C'est encore sous une pluie ardente que nous avons pris le volant, enfin moi. Parce qu'on ne peut pas être plusieurs sur un volant. A moins que ça soit un avion... (bruit des cerveaux qui essaient de comprendre le jeu de mot.)

On est allé voir les pancakes rocks le matin avant de prendre la route pour Nelson.  Ce sont des pierres, on a l'impression que ce sont des crêpes posées les unes sur les autres. C'est sympa, mais heureusement que c'était gratuit parce que payer pour se faire mouiller autant que ça, non merci.

On a pris la route, pas grand chose d'intéressant, sauf au moment où on est allé chercher de l'essence. J'attend et je vois une voiture qui part d'une autre pompe, je décide de reculer, je regarde, personne, je commence ma manoeuvre et là... boum (un petit boum, plutôt genre schrrrr). En fait, il y avait une voiture que je n'avais pas vu derrière moi et ces crétins n'ont même pas eu le réflexe de me klaxonner pour que j'arrête de reculer. Du coup, j'ai fait une rayure à la voiture, mais quand on l'a rendue, je l'ai joué "oh bah on a remarqué cette rayure l'autre jour mais on ne savait pas si ça y était déjà.". Vu que sur le contrat, il y avait plein de rayure d’annotée, c'est passé comme une lettre à la poste. Uh uh uh ! J'en rigole encore.

A Wesport aussi, on est allé voir une colonie d'otarie (sous la pluie). On en a vu pas mal et au moment de revenir à la voiture, on a couru comme des damnés parce qu'on s'est pris ce qu'on appelle une shower sur le coin de la tronche. On avait eu le temps de sécher du matin... Bah il a fallu tout recommencer.

Et ensuite, on est arrivé à Nelson, avant sur la route, on a croisé des campeurs pas doués qui ne savait pas dans quelle direction repartir quand on s'est arrêté pour manger.

Et à Nelson, vision magnifique : du SOLEIL !! Belle étoile jaune et réchauffante que nous n'avions pas vu depuis 3 jours !! Il nous avait manqué !! On peut dire que le reste du voyage sera ensoleillé ! Enfin, ça fait du bien !

Encore, les photos ne sont pas de moi, en plus je conduisais.




Bises,

Camille

samedi 3 novembre 2012

Jour 8 : Franz Josef - Punakaiki.

Pas grand chose à raconter, temps ultra pourri !

On est parti pour le glacier tôt le matin histoire d'avoir le temps de faire la route et d'aller déposer les gants que Jordan avait oublié de rendre à Okarito. C'est Céline qui a pris la route mais en court, elle a donné le volant à Marie-Pierre. Le vent était tellement fort qu'à force de serrer le volant elle en a eu mal au dos. Sur le chemin du glacier, j'ai fait demi-tour, il pleuvait tellement que mon pantalon en toile était trempé. Ma polaire imper aussi. Bref, c'est la raison pour laquelle je n'aurais pas dû déchirer mon jean.

On est retourné à Okarito, donc et Ian était agréablement surpris de voir qu'on venait juste pour lui rendre les gants. Il a dit qu'on aurait dû  les laisser au backpacker et qu'il serait aller les chercher, ce à quoi Jordan et Céline ont répondu que non, que c'était normal qu'on se déplace. J'pense qu'il a été bluffé par notre comportement !

On est parti, il a plu, on s'est arrêté à Hokitika pour aller aux toilettes (ah oui quand je dis qu'il ne s'est rien passé, il ne s'est rien passé). On a mangé dans la voiture, des sushis. Et on est arrivé à Punakaiki. Entre-temps, Jordan nous a raconté l'histoire du koala explosif, c'était bien nul.

Punakaiki, c'est drôle, l'hôtel était perdu dans le bush, un peu à l'aventure. C'était un genre de case. Je pense que Jojo a été un peu dérouté par l'aspect du truc. Pour aller à la salle de bain, on devait sortir de la chambre, passer par la cuisine et ressortir. Comparé au Pérou, c'était le luxe total et Jordan avait du mal à croire qu'en ayant repris ma vie à l'occidentale, je puisse m'adapter de nouveau à un environnement moins confortable. Ceci dit, le seul truc que je n'ai pas aimé, c'est qu'on ne puisse pas fermer les portes à clés. Ça  j'aime pas.

Y a eu le moment drôle du soir, quand Jordan est parti chercher un truc à la voiture avec la lampe frontale de Marie. J'étais dans la cuisine entrain de nettoyer la vaisselle quand je vois une lumière faire le tour de la maison (dans la direction inverse de celle pour aller à la voiture.). Je me demande ce qu'il fait. Il revient vers moi en descendant les escaliers de la chambre (j'ai toujours pas compris comment il était arrivé là) et me demande la direction pour aller à la voiture. Je lui donne et la petite lumière s'en va. Au moment où il revient (en courant parce qu'il pleuvait à saut !), je le vois se diriger avec détermination de l'autre côté de la baraque, il avait encore pris le mauvais chemin, du coup, il a mis les pieds dans une flaque d'eau.

C'était super drôle ! On a bien rigolé. Le soir, on a regardé la première partie du Seigneur des Anneaux. Au bout du compte on n'a pas eu tant de temps que ça pour regarder des films.










Voilà le résumé de cette journée très mouillée.

Bises,

Camille

PS : Les photos ne sont pas toutes de moi. En fait, aucune n'est de moi. Jojo pour les deux premières et Céline pour les autres.

mardi 30 octobre 2012

Jour 7 : Wanaka - Franz Josef

Enfin, me revoilà !!! Désolée pour le retard, je deviens de plus en plus fainéante. Ce jour-là, je crois que c'est Céline qui a pris la route. Ou Marie. Bref, on s'en fout.

On est parti tranquillement après avoir fait une photo de groupe et des photos du terrain de rugby avec, en arrière plant, les montagnes et le lac. Sur la route, après Haast, nous nous sommes arrêtés à Munro Beach, une des plus belles plages de la côte ouest. Le chemin pour y aller est une marche (assez facile) de 45 minutes aller simple. Normalement, sur cette plage, on pouvait apercevoir une colonie de pingouins, mais on ne les a pas vu. Aucuns. C'est triste ! C'est plus ou moins le seul animal de NZ qu'on n'a pas vu avec l'orque.

D'ailleurs, sur cette plage, on pouvait voir des orques, des albatros, des pingouins et des dauphins. Pour faire court, on n'en a vu aucun. Mais alors aucun. On a juste vu un kaka. Et devinez son cri !!! PROUT ! Voilà la blagounette du jour. C'est con hein ? Ce beau moment ensoleillé fut le dernier de la côte ouest. Les jours d'après n'ont été que succession de pluie, de vent et de froid ! A priori, sur la route, on a passé trois ponts suspendus (enfin c'est ce que j'ai écrit dans mon carnet.). Je ne m'en rappelle plus vraiment.

En arrivant, on s'est arrêté au glacier Fox, c'est hallucinant la vitesse à laquelle il a reculé. A l'inverse, le glacier Franz Josef, lui, avance. Mais on peut se dire que dans 30 ans, le Fox aura complètement disparu. Sur la route, mon vieux pantalon noir a rendu l'âme, du coup, le soir en rentrant, avec Jojo, on l'a déchiré en pièces (Bon, l'histoire avec un grand "h" voudra que je regrette cette décision, il aurait pu servir de change les jours de grandes pluies.). Je me suis changée et on est parti pour la plus belle aventure de ces vacances...


Les... KIWIS !

Donc, à 18h45, on part pour Okarito, un petit village sur la côte ouest, en bord de mer. Pour le coup, c'est vraiment petit. Malheureusement, nous n'avons aucunes photos de cet endroit, on n'a pas eu le temps et il ne faisait pas beau. Dans la voiture, on était quatre fous, impatients à l'idée de voir un (ou des) kiwi(s) dans la nature. On arrive chez le monsieur à 19h15. On me fait une remarque comme quoi ça a l'air un peu louche. En fait, la maison sert aussi de lieu de rendez-vous pour les excursions, du coup, effectivement, ça faisait pas super pro.

On s'avance, et on est accueilli un peu brutalement. Le mec nous dit clairement qu'on est en retard et qu'à cause de ça, il faudra se dépêcher. Sauf que moi, on m'avait dit de venir pour 19h30. Du coup, pour nous, on était en avance. Tant pis, on n'argumente pas, on suit le gars. Et là, c'est le début d'un long monologue passionnant de la part de notre hôte. C'est vrai qu'au premier abord, on s'est un peu demandé comment ça allait se passer mais au bout du compte, on a adoré !

Il se met à nous parler d'Okarito, de son bush qui abrite les kiwis. Ce soir-là, nous allions voir un rowi, le grand kiwi brun,  le kiwi le plus rare de Nouvelle-Zélande. Ce qui en fait le plus rare du monde étant donné qu'on ne trouve des kiwis que dans ce pays. Le bush d'Okarito est un espace de 10km². Dans ce bush vit une population de 385 kiwis. Chaque couple a un territoire équivalant à 6 terrains de foot (on aurait préféré une comparaison avec le rugby). C'est pour dire. Et gare à celui qui essaierait de passer les frontières. Il nous demande aussi pourquoi on vient, si on venait juste pour faire une balade nocturne ou un truc du genre (on se rappelle plus vraiment les termes employés). Il demande à Jordan. Jordan reste silencieux. Et là, on répond (les filles) : "bah pour voir les kiwis", Ian (notre guide) : "bah oui évidemment pour voir les kiwis, quoi d'autres ?". On s'est bien moqué de Jojo sur le coup !

Il nous donne des informations sur les kiwis qu'on allait voir. Nous allions nous rendre sur un petit chemin au milieu du territoire de BZ et Beaumont. Je vous raconterai leur histoire à la fin. Le chemin est en bord de route, ce qui facilite l'accès. Les kiwis ont une ouïe très fine, nous aventurer dans le bush aurait probablement réduit de moitié nos chances d'en voir un. Il nous a demandé de ne pas prendre nos manteaux de pluie qui font du bruit à chaque mouvement. Marie et Céline ont du lui emprunter des polaires.

Après nous avoir présenté à BZ et Beaumont qui, il l'espèrait, avaient pondu un oeuf (le jour d'avant, le mâle, BZ, avait eu un comportement très étrange, signe probable de ponte), il nous a fait un test de patience. En fait, au départ, on ne le savait pas. D'abord, il nous a fait écouter le cri de la femelle et le cri du mâle séparément. Ensuite, un cri de chouette, animal répandu dans ces forêts. Puis, il nous a dit "quand vous entendez le cri du mâle, faites un signe, n'allez pas vous exclamer 'Oh là, un kiwi' parce qu'en vous entendant, l'animal partira". Il voulait juste un signe muet pour voir si on était capable de maîtrise de nous-mêmes. Il démarre la cassette. Et on attend. Les bruits habituels de forêt... Toujours pas de kiwi... Un bruit de chouette... Ah, ça y est, un bruit de kiwi !! A peine on se redresse pour faire signe qu'il arrête la cassette. Il avait lu notre langage corporel et savait qu'on avait bien entendu. Il nous dit "C'est bien ce que vous avez fait, j'ai des personnes, parfois, qui veulent être les premières à faire signe et qui s'agitent quand on entend la chouette. Vous, vous avez attendu jusqu'au bout, vous avez toutes les chances de voir un kiwi ce soir". On pense qu'il a été assez étonné de voir un groupe de 4 jeunes arriver et qu'au départ, il pensait qu'on allait être super bruyant et impatient. Au bout du compte, on a été les meilleurs de la semaine.

Le signe du départ est lancé, Jojo et Céline prennent des gants, on prend tous des loupiotes et nous voilà partis. Jordan monte avec Ian, on meurt de savoir ce qu'ils se sont dit (en fait, Ian lui a posé des questions sur nous, parce qu'on devait travailler en équipe. Il m'a mis avec Jordan parce qu'il voulait éviter toute tentative de blablaterie entre les paires. Ian a aussi expliqué à Jojo qu'il allait être son bras droit et son rôle dans l'affaire). On arrive au parking, Ian déballe ses affaires, sort son espèce d'antenne radio qui lui permettrait ensuite de situer l'animal et de le suivre (Tous les kiwis de cette forêt sont recensés et ont un émetteur).

Il nous explique nos positions et comment on doit chercher le kiwi. En regardant avec insistance et conviction et pas en tournant le dos à l'endroit où le kiwi peut apparaître. Il nous explique aussi comment il allait faire pour nous contacter. Chaque équipe était munie d'un talkie-walkie. Pour l'équipe la plus proche, il ferait des signes avec sa lampe, pour la plus éloignée, les talkies-walkies. Il nous a aussi demandé d'être prudent dans la façon dont on allait se déplacer. Si un kiwi était découvert, qu'il fallait savoir lier vitesse et silence. En gros, il nous demandait de marcher rapidement comme si on avait à marcher sur des oeufs, qu'il fallait qu'on se déplace en file indienne, d'un même pas pour minimiser le bruit... Tout cela expliqué (et là, c'est fait en accéléré parce qu'il a bien pris le temps de nous expliquer tout en détail, je ne saurais plus me rappeler de tout).

Il nous a posé une question : "que savez-vous des kiwis ?". Il voulait que nous lui disions une chose chacune. Il a fini par moi parce que, pour lui, comme c'était moi qui avait organisé le truc, c'était moi qui en savait le plus sur ces animaux. Jordan a dit que l'oiseau pondait des oeufs presque aussi gros que lui, Céline a dit que c'était un oiseau qui ne pouvait pas voler, Marie a dit que c'était un animal nocturne qui se nourrissait de vers et moi, que c'était un oiseau menacé.

Et il n'en a pas fallu plus à Ian pour rebondir sur nos affirmations. Il a demandé à Jordan, d'après lui, pourquoi les kiwis pondaient de si gros oeufs. On se disait "à cause du bec" et en fait, non, c'est parce que le kiwi est un mauvais parent alors le petit, quand il éclot, doit déjà être capable de se débrouiller tout seul donc il a presque déjà sa taille adulte. Il nous a expliqué que le kiwi était en fait assez étrange parce qu'il avait plein de point commun avec les mammifères, par exemple, le kiwi a des moustaches pour pouvoir se diriger dans le noir comme les chats, que son système de défense se rapproche de celui du porc épique. Le kiwi "jette" ses plumes, le prédateur croit que c'est le kiwi, mais ce dernier, pendant ce temps-là, en profite pour se carapater. Et un kiwi, ça court vite. Le kiwi, contrairement aux autres oiseaux, a son nez au bout du bec pour pouvoir sentir le sol. D'ailleurs, pendant toute l'excursion, Ian revenait toujours vers moi et me demandait "It's a bird, right ?" tellement l'animal a de points communs avec les mammifères.

Il nous explique aussi que personne ne sait vraiment d'où vient le kiwi, et les raisons pour lesquelles c'est un animal en danger. D'une part à cause des maoris qui les ont chassé et des prédateurs terrestres introduits en Nouvelle-Zélande, comme le chien et l’opossum. Le problème avec l'opossum c'est que, comme leur fourrure est un commerce, on (je ne sais pas qui) ne veut pas les exterminer tous. Jordan, ce traître, a participé à ce commerce en achetant un truc en fourrure de possum. Il nous a dit que non, justement, ça les tuait. Ce à quoi nous avons répondu, "bah oui mais parce que tu achètes un truc en possum, certes, ça le tue, mais ça contribue à ce que les possums ne soient pas exterminés.".

Après tout ce blabla (et il y en a eu), nous partons en chasse. On se met en position, et à peine cinq minutes après, Ian nous fait un signal. Le mâle allait passer dans une petite dizaine de minutes. Il était pressé. Ni une, ni deux, on le rejoint, les filles arrivent, on le suit en file indienne. Il s'arrête, on s'arrête. Il s'approche des fourrées. On entend le "crunch, crunch" du kiwi qui fait son chemin dans la brousse. Ian met sa lampe infra-rouge et hop ! ça y est le voilà. Et il courre vite le bougre. A peine le temps de le voir passer. Une seconde qui restera dans les mémoires. BZ traverse le chemin et passe de l'autre côté. On peut toujours l'entendre se déplacer. Puis, à un moment, plus rien. Ian nous emmène sur la route et là... on attend. Et on attend. On l'entend, on sait qu'il est là mais il ne se montre pas. Plusieurs fois Ian pense qu'il va se montrer, mais non, toujours pas. Je ne sais pas combien de temps on a passé à attendre sur la route, peut-être 30min, peut-être une heure, je ne sais pas. Il faisait bon et le suspense nous maintenait en haleine. Et là, hop, encore, on voit BZ, une fois, deux fois. Il disparaît. Soudain un cri strident, puis un autre, un peu plus étouffé. Probablement la femelle qui lui dit de se dépêcher pour venir couver l'oeuf. Et on le revoit, ça sera la dernière de la soirée et aussi la plus longue.

On retourne à la voiture, Ian nous dit qu'on a eu beaucoup de chance et qu'il faut le laisser tranquille maintenant. Mais il est content, l'animal, quand il y a eu des voitures, a eu peur, ce qui le rassure. Ian sait que BZ ne traversera sûrement pas la route si une voiture arrive. Il est content de nous aussi, notre travail d'équipe lui a plu et on a été très patient. Je pense qu'on a tapé dans le mille ! On retourne vite fait sur le chemin pour voir si la femelle a bougé. Elle est toujours au même endroit. Pour Ian, ça veut dire qu'ils ont un oeuf. On retourne à la voiture et, sans vraiment le vouloir, on repart en chasse. Le kiwi n'est pas loin. On ne le reverra pas.
On rend les lampes à Ian, et c'est le départ. Il nous donne une photo d'un kiwi en nous expliquant que c'était l'ancienne partenaire de BZ et qu'elle est morte parce que son bec était cassé. BZ s'est fait jeté hors de son territoire et à ce moment, Beaumont a viré son copain et à pris BZ à la place. Il nous dit de faire très attention en partant et sur la route car un kiwi peut traverser à n'importe quel moment.

On est retourné au YHA à 21h30. Notre excursion avait duré à peine 2h. Nous avons vraiment eu beaucoup de chance ! Là, on a retrouvé avec surprise Mélanie, Soraya et Anna. C'est aussi ici que Jordan a perdu mes claquettes, mais on s'en fout !

















Voilà pour cette journée de dingue. Je pense qu'on s'en rappellera longtemps. On a fait quelque chose que même pas la moitié des Néo-Zélandais ont fait. On a vu un kiwi dans la nature, un kiwi sauvage !

Bises,

Camille

mercredi 24 octobre 2012

Jour 6 : Te Anau - Wanaka

Le matin de notre départ pour Wanaka, Jordan est venu nous réveiller avec une sonnerie du Roi Lion et une histoire sur un kangourou suicidaire qui a voulu tuer un mec qui avait essayer de le sauver...

C'est moi qui ai pris le volant. Sous la pluie d'abord, puis, sous la neige. Mais juste avant le départ, grand moment de solitude pour ma part car, croyant que la dame de la pompe à essence mettait du diesel, je lui ai à moitié (complètement en fait) crié dessus "No diesel, no diesel" (Jordan en rigole encore). Mais la pauvre madame devait se demander pourquoi je faisais ça (en fait, il y avait trois pompes et celle du diesel était vide, l'ayant vu vide, j'ai flippé parce que je pensais qu'elle mettait du diesel dans notre voiture, alors qu'en fait, il n'y avait pas de pompe pour le diesel mais de là où j'étais, je ne pouvais pas le voir).

Bref, et donc, la neige, c'était super beau, il y en avait partout. Du coup, même si on repassait par la même route que deux jours auparavant, on en avait pas l'impression. Nous sommes repassés par Queenstown parce que c'était sur la route et nous en avons profité pour nous arrêter à Arrowtown, une petite ville minière super mignonne avec en plus, et vous l'avez deviné, des sites de tournage du SdA. Et on a pas regretté, c'est vraiment un super petit village. J'y ai trouvé des pendentifs en forme de Silver Fern, il y en a un pour moi et un pour Marie.

Il y a des gens qui louent les espèces de soucoupe qu'on utilise pour trouver de l'or, se rendent à la rivière et essaie de trouver des pépites. Pépites que l'on peut trouver brut à l'achat au même magasin où j'ai acheté les pendentifs. On a repris la route, ils annonçaient de la neige un peu plus tard dans l'après-midi. J'ai laissé le volant à Marie parce qu'on faisait de la route de montagne, j'aurais pu le faire parce que j'avais commencé mais je n'aime vraiment pas ça. Et on a continué sous la neige qui tombait, c'était beau. Et Wanaka aussi. Jusque là, toutes les villes dans lesquelles nous avions dormi étaient en bord de lac. Sauf Mount Cook, mais on pouvait quand même le voir d'un lac. Une fois arrivés à Wanaka, on a posé nos affaires dans le YHA et on est allé se balader, on ne voulait pas aller s'enfermer alors qu'il faisait beau. Et devinez quoi, pas loin de la marche, il y avait un site du Seigneur des Anneaux... Encore :)

Ensuite, on est allé manger dans un pub irlandais parce qu'il y avait un groupe de lycéens dans le même YHA que nous et on ne voulait pas avoir à attendre pendant des heures pour accéder à la cuisine et aux ustensiles pour pouvoir manger. En revenant au backpackers, Céline, qui n'avait pas fini sa pizza nous fait "euuuh, il est où notre sac?". Comment ça il est où notre sac ? En fait, des personnes (et on a déjà vu ça à Te Anau de la part de la même nationalité), s'étaient tout bonnement appropriées notre sac. Alors que notre nom était (nos noms) écrit dessus avec le numéro de chambre et que nous avions rangé notre sac avant le leur. Enfin, on s'est dit, heureusement que nous sommes repassés par la cuisine sinon, les gens se seraient barrés avec notre nourriture.

Quand Jordan est allé fumer, j'ai pris l'étiquette de ces personnes, j'ai écrit un mot comme quoi, la prochaine fois qui libellaient leur nourriture, qu'ils fassent attention à ce que ce soit bien leurs sac qu'ils libellent et pas celui de quelqu'un d'autre, et Jordan est allé le coller sur le casier qui correspondait à leur numéro de chambre. Il était énervé, c'était drôle.







Doodle c'est fait avec mon appareil playmobil :)




Au fait, j'ai oublié de dire que, quand nous avons cherché un endroit où manger, on a fait trois fois le tour du pâté de maison (en fait, c'est le centre ville, mais c'est tellement petit...) avec la musique à fond. Les lacs du connemara pour être plus précise. Jojo était à fond dedans.

Voilà, désolée, je prends du retard mais tout vient à point qui sait attendre :)

Bises,

Camille