Hello, me revoilà avec un an de plus, ça fait bizarre d'avancer dans les vingtaines.
Nous sommes toujours à Opotiki, mon problème de carte de crédit est maintenant résolu mais en attendant, si je voulais retirer de l'argent, il fallait que je demande dans un centre commercial avant de payer si, en plus, on pouvait me donner des sous. Ils ajoutent la somme voulue à la note et hop! on reçoit le cash. Ça se fait beaucoup parce qu'il y a des frais de retrait aux distributeurs et le fait de le faire à supermarché ne coûte rien. C'est assez pratique au bout du compte. Pour le reste du voyage, j'allais à la banque quand c'était possible autrement, je payais la nourriture pour tout le monde et les filles me remboursaient en cash.
En repartant le lundi matin donc, nous avons fait le plein d'essence, le plein de nourriture et on a pris la route en direction de Te Araroa. Nous avons longé la côte pendant un bon moment et les paysages s'enchainaient les uns après les autres. Nous nous sommes arrêtées plusieurs fois pour voir les façades des "marae" (maraé), lieu de rencontre des maoris (genre de salle commune). Je dois dire que, même si cette région était magnifique, parfois je me sentais observée et mal à l'aise. Comme l'impression d'outrepasser mes droits et de franchir une frontière invisible dont il aurait fallu rester à l'écart. L'impression d'empiéter sur un territoire complètement différent et dont je ne comprends pas tous les enjeux. C'est vrai, c'est une région reculée, où la population est majoritairement maorie, ils ont réussi à se réapproprier ces terres et le fait d'être blanche me gênait. Il faut dire que les Européens les ont volés de tous leurs biens. Quel droit avons-nous de venir encore les perturber ? C'est peut-être un peu extrême comme sentiment mais j'avais l'impression d'être un colon et d'être perçue comme un colon. Vous voyez ce que je veux dire ?
Nous nous sommes arrêtées à Whanarua Bay pour déjeuner et c'est à cet endroit que nous avons eu l'opportunité de goûter aux meilleures glaces du monde. Du 100% fait maison. J'ai pris fruit de la passion (et oui, j'adore ce fruit depuis les jus au Pérou. D'ailleurs le Pérou est un sujet récurrent dans mes conversations ici. Je me rends vraiment compte de ce que c'était maintenant que je n'y suis plus) et on sent le lait et ça fond dans la bouche, c'est une T-U-E-R-I-E ! Ici aussi, il y avait une (et j'ai oublié le mot qui est sur le bout de ma langue et ne veut pas sortir)... bref, il y avait des noix de macadamia ( et j'ai retrouvé le mot, c'est "exploitation"). Miam, j'ai acheté 4 petits paquets de noix enrobées de chocolat ! Re-miam ! En plus, on avait une vue magnifique sur la baie !
Ai-je oublié de préciser que la route, au début je crois, en était réduit à une piste (travaux en cours) sur laquelle deux voitures n'étaient pas en position de se croiser ! Ma pauvre voiture en a vu de toutes les couleurs pendant ces vacances.
Petit avantage notoire, beaucoup de virages sont indiqués avec des panneaux qui vont vous conseiller la bonne vitesse avec laquelle s'engager dans le tournant, c'est assez pratique, surtout quand on ne connait pas la route !
Arrivées à Te Araroa, nous faisons demi-tour, nous avons raté l'entrée du camping où nous devions dormir le soir qui se trouve juste après un virage, à l'entrée du village (et en rime svp !). La chambre était correcte mais humide. J'ai pas trop mal dormi quand même, au bout du compte. Nous avons posé nos affaires et sommes reparties repérer le chemin pour le lendemain matin. Nous sommes aussi allées chez les voisins qui proposaient des balades à cheval. Manque de chance, le père de famille était à l'hôpital, son fils (je crois) avait des yeux magnifiques (oui mais non, trop jeune, genre14/15 ans peut-être) et j'ai dû lui demandé de répéter deux fois parce qu'il avait un accent très fort ! D'ailleurs, c'est là que nous avons fait un truc complètement débile qui nous a valu un tour chez le garagiste à Gisborne. Pour accéder à leur maison, il fallait passer dans une rivière. Je pensais que le niveau de l'eau n'allait pas penser de problème et on a réussi (et c'était chaud) à traverser ce ruisseau (deux fois, bah oui, aller-retour). J'peux vous dire que j'avais le pied sur l'accélérateur et les mains agrippées au volant, il était hors de question que je m'arrête, on n'aurait pas pu redémarrer. En fait, le courant devait être quand même assez fort la voiture ne roulait pas droit (en plus c'était un fond de galet). Vous allez me dire "mais pourquoi elle est rentrée là-dedans ?". Tout d'abord, il y a l'appel du cheval, bah oui, ça commençait sérieux à me démanger, et ensuite, c'était écrit "Ford safe" (bon on ne savait pas ce que ça voulait dire au moment où on a vu ce panneau, on pensait que ça parlait de voiture.) Du coup, on se demandait pourquoi plus une Ford qu'une BMW ? En plus, hasard fait bien les choses, ma voiture est une Ford.... Au bout du compte, ça voulait dire que franchir le gué, (et oui, ford veut dire gué), c'était possible. Oh bah oui, hein, c'était faisable, juste après, y a un truc qui c'est foutu dans je sais pas trop quoi et qui a foutu en l'air toute (ou presque) l'électronique de ma bagnole. Les clignotants (tiens ! encore eux) et le panneau derrière le volant là (je sais plus comment on appelle ça) sauf pour le kilométrage et le truc qui montre la vitesse (quoi, j'perds pas mon français, faux, ultra-faux !) ne marchaient plus. Pratique...
Je saurais jamais si c'est juste un petit cailloux de quand on est allé repérer la route ou de quand on a traversé le ruisseau. En tout cas, ma voiture, c'est une VTT. La route pour aller au phare n'est pas goudronnée non plus (hein ? mais pourquoi elle parle de phare ? Plus tard, plus tard !) et à priori, les derniers jours dans la région ont été synonymes de pluies diluviennes, du coup, j'étais pas super chaude pour aller à ce phare si la nuit que nous allions passée à Te Araroa était synonyme de pluie. Tout simplement parce que ma petite voiture n'est pas forcément très fiable sur routes-autres-que-goudronnées.
On a dîné de riz et de sauce au curry qui arrache et de glaces que nous sommes allées acheter à la petite supérette. Puis on a joué au baccalauréat, jeu que Lena et Junko ne connaissaient pas. Junko, dans les pays qui commencent par J n'a pas trouvé "Japan" et dans les villes qui commencent par T n'a pas trouvé "Tôkyô". Du coup, on a bien rigolé. On s'est couchée assez tôt parce que le lendemain, on se levait tôt (et aussi parce qu'on était super claquées).
Voilà pour aujourd'hui.
Merci pour les messages, j'ai été gentiment autorisée à aller chercher Marie à l'aéroport le jour de son arrivée. D'ailleurs j'ai parlé à ma landlady (proprio) qui m'a dit le plus naturellement du monde, qu'il y avait deux chambres de libre en bas. Un placard à balais qui coûte aussi cher que ma chambre. Et une chambre immense avec salle de bain perso qui coûte le double. Bien sûr... Elle n'a qu'à se trouver un nouveau locataire (j'ai trouvé ça un peu gonflé sur le coup. Il faudra que je vous parle d'elle un de ces quatre).
Aujourd'hui aussi, j'ai appelé une compagnie de livraison, j'attends des tickets de rugby via colis (ils appellent ça "courier", regardez sur wordreference.com, je peux pas expliquer le concept) parce que je les avais commandés le 1er mai et ils devaient arriver dans les trois jours travaillés qui suivaient. Et je n'ai toujours rien reçu, j'ai donc contacté le site sur lequel j'ai acheté les billets qui m'a transmis le numéro de la compagnie "courier". J'ai appelé, expliqué que je n'avais toujours pas les billets et la fille trouvait ça bizarre et me disait que ça avait été envoyé à Auckland City et pas sur le North Shore. Elle m'a rappelée plus tard en me disant que ces crétins avaient écrit Marama Street sans nom de quartier et à Auckland, il n'y a pas qu'une seule Marama Street, du coup, ils avaient des "difficultés à entrer en contact avec moi" (traduction littéral du mail). Tu m'étonnes ! Si tu t'plantes de quartier mon gars, tu vas avoir du mal à m'trouver !
Le prochain épisode de mes vacances un peu plus tard.
J'ai eu des nouvelles de ma directrice de recherche, j'ai jusqu'à fin juin pour trouver un thème, un sujet et une problématique... J'suis dans l'caca, faut que j'me bouge et ça rend les choses encore plus réelles !
J'ai pas envie de l'écrire ce mémoire !! T_T Bref, souhaitez-moi du courage, en tout cas, c'était un beau cadeau d'anniv' ! XD
Bises,
Camille
PS : Êtes-vous capables d'associer les étapes de mes vacances avec les photos ?
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