mardi 20 mars 2012

Windy Welli 2

Eh oui, deuxième épisode, ça ne s'arrête pas là !


Le lundi, le mardi et le mercredi, nous avions des conférences entre assistants avec la participations de divers intervenants qu'ils soient du Ministère de l'éducation ou des enseignants de langues en NZ.
Dragon Boat au Te Papa Museum
Chaque langue représentée avait son conseiller. On a parlé de choses que je savais déjà grâce au master FLE autrement dit, de l'enseignement par les tâches. Ça veut dire que l'on doit baser son enseignement sur la réalisation d'une tâche qui a du sens dans la vie réelle. C'est un peu compliqué à expliquer pour moi parce que ça reste assez flou, même pour le monde du FLE. Ensuite, on a eu un cours de japonais en suivant cette méthode !  La conseillère japonaise m'en a reparlé plus tard et elle m'a dit qu'elle avait été étonnée que je pige aussi rapidement. J'ai craché le morceau et je lui ai avoué que j'avais étudié le japonais !


On a eu aussi un ex-assistant d'espagnol qui est venu nous donner des idées d'activités et qui est venu nous expliquer comment profiter un maximum de notre voyage en Nouvelle-Zélande. On a eu un moment barbant sur le système éducatif kiwi, je n'ai pas retenu grand-chose, d'ailleurs, je ne suis même pas sûre du sujet exact de la présentation. On a aussi eu un sujet sur les compétences à développer lors d'un cours de langue (déjà vu ! merci le FLE). Même si je connaissais déjà tout ça, c'était quand même intéressant de voir la façon dont cette prof de japonais envisageait l'enseignement par les tâches et la façon dont le système éducatif envisage l'enseignement des langues en NZ. En gros, c'est vraiment pas leur priorité. On nous a dit que c'était sûrement parce que les haut-placés s'étaient pris des bûches en langues. Toujours est-il que mes gamins sont super impressionnés quand je leur dis que je peux parler plusieurs langues et je sens qu'ils aimeraient bien en faire autant.
Bateau pour long voyage
On a aussi discuté des problèmes que pourrait rencontrer l'assistant, par exemple, un professeur qui s'en va et qui laisse la classe à l'assistant ou l'inverse, un professeur qui ignore l'assistant et autres problèmes du genre. Le professeur fait beaucoup de fautes en français (certains profs de français ne sont jamais allés en France) ou alors un élève est trop collant (il y avait une quinzaine de petits problèmes). On a essayé de trouver, ensemble, la meilleure solution. On en revient toujours à discuter avec le prof et amener les choses en douceur. On a aussi discuté des buts qu'il fallait qu'on se fixe pour cette année d'assistanat. Buts personnels et professionnels. Mes buts personnels, je pense que vous en connaissez pas mal mais je veux profiter un max de la NZ, voyager, voir du pays, prendre des photos, rencontrer des gens, apprendre la culture maorie, m'amuser, prendre de l'expérience, profiter de mon année en plus pour mon mémoire...
Mes buts pro, c'est un peu plus compliqué. J'avais pensé créer un échange entre deux écoles mais aussi, faire découvrir aux gamins le hand. Ce n'est pas un sport très connu dans ce pays et la France est une des meilleures équipes du monde dans ce sport, ça reste donc culturel. Cependant, je n'ai pas eu le temps de voir Glenda (notre french advisor) en tête à tête pour en discuter. Elle doit me contacter.


Pendant ces trois jours, on nous a bien fait comprendre que nous étions les "élus". En fait, si je ne me trompe pas, l'ambassade de France en NZ a une part à jouer dans notre sélection. D'ailleurs, nous sommes allés à l'ambassade et nous avons rencontré l'ambassadeur. Il était très gentil. Il avait plus l'air d'un papa qu'autre chose. Ce que nous faisons est en lien direct avec l'ambassade et les relations franco-néo-zélandaises. Du coup, après ça, on se sent forcément important et on se rend-compte qu'on est des chanceux. Je me suis aussi dit que je valais quelque chose parce que sur une cinquantaine de demandes, même si j'étais en liste d'attente, au bout du compte, j'ai été choisie. Alors maintenant, j'essaie encore plus d'en faire profiter mes élèves. Je pense que ces trois jours m'ont fait du bien pour m'aider à me faire une idée du travail que je devais faire.
Storage house, maison sur pilotis avec les provisions
On nous a parlé aussi de ce que nous pouvions et ne pouvions pas faire avec les élèves. Par exemple, dans la culture maorie, on parle de "tapu". Notre mot "tabou" vient de là. Chez les maoris, "tapu" signifie "intouchable", "choses qu'on ne doit pas toucher". Ainsi, lorsqu'on a un étudiant maori, ne pas toucher la tête, ne pas s'assoir sur les tables (on mange dessus, alors poser ses fesses sur une table, c'est "tapu"). C'était très intéressant. On nous a dit aussi de ne pas "copiner" avec nos élèves. Nous ne sommes pas leurs amis. Donc pas d'adresse e-mail, pas de facebook, pas de numéro de téléphone ! Ce qui est bien. Je n'ai que 5 ans de plus que mes plus vieux élèves, les voir me rappelle mes années lycée et je me suis rendue compte que j'aimerais bien y retourner. Même si y a le bac, les contrôles, les devoirs... j'ai quand même eu trois supers années avec mes folles (vous vous reconnaissez hein ? Bon, que deux avec Céline mais quand même) et que l'université, c'est plus la même chose, il y a moins d'insouciance.
Marae
J'ai appris plein de choses pendant ces conférences, le seul petit couac, on était pas mal pressé par le temps et on devait souvent se dépêcher pour faire les choses (et certains sujets auraient mérité plus de développement). Les midis ont été très rapides. Le lundi, comme on devait aller à l'ambassade, on a eu que 45 minutes pour manger pas grand chose dans un restau indien. Le mardi, on est allé dans un petit restau tout petit petit, super sympa mais pas vraiment pratique, donc on a encore dû se dépêcher et un peu moins le mercredi parce que c'était le même restau et qu'on était un peu plus organisé. Le mardi soir, le repas était payé par l'ILEP, l'organisation qui nous emploie en NZ et j'ai beaucoup discuté avec Jocelyn, notre contact depuis le début. Nous nous sommes découvertes une passion commune pour les chevaux que nous avons partagé avec la conseillère japonaise qui est un peu effrayée par les chevaux. On lui a expliqué comment lire les émotions d'un cheval et tout, c'était sympa. Glenda, à un moment dans la soirée, me demande brusquement où j'ai appris l'anglais. Ce à quoi je réponds "euuuh, à l'école". Elle rétorque "Non, il y a autre chose", Coraline qui ajoute "Camille est allée en Irlande", et là Glenda qui s'exclame "Je le savais !". Voilà, apparemment, j'ai un accent irlandais. Mais on ne me dit jamais la même chose. Certains me disent que j'ai un accent bien français. C'est drôle !
Statue maorie
Aussi, après avoir beaucoup discuté avec Glenda sur nos sentiments par rapport à l'assistanat, elle nous a dit qu'elle voulait qu'on aille à la semaine des profs en juillet pendant lesquelles tous les profs de NZ (je crois) se retrouvent pour discuter de l'enseignement parce qu'on serait des personnes plein de bon sens ! Et oui !
Pendant ces six jours passés avec Lena, Coraline et Daniela (parce que nous étions dans la même chambre), j'ai découvert que je n'étais pas si nulle que ça en allemand (enfin si, quand on sait que j'en ai fait huit ans). Nous, Françaises, avons pratiqué notre allemand et elles, Allemandes, ont pratiqué leur français ! On a bien rigolé. On a aussi rencontré Koichi, Mélanie et Maud (un Japonais, deux Françaises) avec lesquels nous avons fait une soirée salade/uno. Salade parce que c'est ce que nous avons préparé pour notre dîner du lundi et "uno" parce que c'est le jeu auquel nous avons joué pendant toute la soirée. On a compté les points et le perdant devait aller acheter un paquet de biscuit (oui les magasins de nourriture sont ouverts jusque tard le soir.). Je pense que je ne me trompe pas en disant que tout le monde a passé une super soirée. Et en plus, j'ai pratiqué un peu de japonais avec Koichi !


J'ai également appris pourquoi on appelait les claquettes "jandals" en NZ. Et oui, explication à la con, ça veut dire "japanese sandals". Bah voui, c'est carrément pas con en fait. Tapez "geta" sur internet, regardez et vous comprendrez.


Le mardi après-midi, on est allé au musée Te Papa. C'était sympa, mais un peu vide. C'est un bâtiment immense qui pourrait être utilisé dans sa totalité mais on voit plus souvent du vide que des expos. Dommage, il y a des choses intéressantes pourtant.
On pouvait rentrer dans un marae, une "maison" maorie. Mais avant, il faut retirer ses chaussures. Et c'est comme ça même en classe de maori. Je vous avais déjà expliquer ça au début, lors de ma bourde culturelle.


Mercredi, nous sommes repartis en avion pour Auckland, le voyage n'a duré qu'une heure mais j'ai rencontré deux personnes très sympathiques. Sharon et Rachel, les deux voisines. Sharon est maorie, son travail est de soutenir les familles maories. Elle est un peu comme une psychologue pour maori. Certaines pratiques à l'européenne vont à l'encontre des croyances maories, elle est là pour leur apporter du soutient et les aider à surmonter leurs problèmes sociaux. Et aussi malheureux que cela puisse paraître le peuple maori est un peuple auquel on a tout volé et qui se cherche. Certains arrivent à faire la différence entre la culture blanche et la culture maorie mais d'autres non. C'est ce qui crée ses problèmes de drogue, de violence et d'alcool parmi la communauté maori.
Rachel, coréenne, est étudiante en pharmacie et a le même âge que moi. On a bien discuté pendant ce vol et Sharon nous a dit qu'on pouvait venir la voir à l'hôpital d'Auckland.
Notre avion "Crazy about rugby"
J'ai profité de ce voyage pour perdre mon lecteur mp3. Je pense envoyer un message à la compagnie aérienne, on ne sait jamais, peut-être qu'ils ont retrouvé mon mp3. Pour aller à l'aéroport, nous avons eu un super chauffeur de mini-bus Samoan. Ces gens-là ont l'air vraiment sympa ! Ils nous a bien fait rigoler et il a été d'une gentillesse avec nous, il a raconté des blagues, il nous a parlé de son pays...


J'ai vraiment passé un moment génial à Wellington. J'aurai bien aimé que nous restions un peu plus longtemps tous ensemble. Les gens de Dunedin étaient supers sympas, la Rémi de Christchurch aussi, les filles de Welli super accueillantes. Bref, j'ai adoré.


Voilà, j'ai fini de vous parler de mon voyage à Wellington. J'ai encore plein de choses notées dont je dois vous parler mais je vais attendre un jour ou deux, trop d'infos tuent l'info.


Bises,


Camille.




PS : Vous ai-je dit que l'ex-mari de Glenda était un ancien All-Black ? Qui ? Je ne sais pas, il faut que je lui demande.

1 commentaire: